WeeklyBest #12: la sélection des Aaaliens
Avec le printemps reviennent les bonnes habitudes. Une sélection totalement subjective de quelques-uns des articles essentiels qui ont traversé notre flux ces deux dernières semaines. En espérant que cette bonne habitude durera longtemps, bonne lecture !
Société
Prévoir et gérer les épidémies grâce à Internet (en Anglais).
Les réseaux sociaux et les blogs pourraient aider à prévoir et anticiper les épidémies de demain. En triangulant de nombreuses données informelles, des recherches Google aux statuts Twitter en passant par les billets de blog, les prévisions du site HealthMap sur la grippe H1N1 avaient ni plus ni moins 12 jours d’avance en moyenne sur les annonces officielles. L’OMS utilise déjà l’outil pour anticiper et suivre à la trace les futures épidémies de grippe, ainsi que 200 autres maladies.
Pourquoi je n’utiliserai plus Facebook !
Les constants aménagements de la politique de confidentialité de Facebook (voir ce papier sur la soucoupe) commencent à agacer les utilisateurs et il y a fort à parier qu’ils vont être de plus en plus nombreux à se détourner du géant Californien. L’exemple ici-même avec cet article de Hugo Roy, qui nous en explique les raisons.
Powerpoint, nouvel ennemi de l’armée Américaine (en Anglais).
L’armée américaine s’est trouvé un nouvel ennemi : Powerpoint. De plus en plus présent dans l’état-major, certains généraux Américains l’accusent d’être réducteur et dénoncent son usage systématique. “Faire des slides powerpoint”, c’est la réponse éloquente donnée par un lieutenant de l’armée américaine interrogé sur sa principale activité dans l’armée. Un constat qui peut aisément s’appliquer ailleurs.
Facebook va-t-il révolutionner le web ?
Facebook est devenu un acteur incontournable de l’Internet. Ce long billet de Fred Cavazza évoque les perspectives, les enjeux et les dangers qui attendent le premier réseau social du monde et ses utilisateurs, notamment en termes de sémantique web, de personnalisation et des inévitables problèmes de protection des données privées.
Le droit à l’oubli : vraie solution ?
NKM a fait du droit à l’oubli sur Internet son nouveau cheval de bataille. Dans cette tribune, Yan Caeyssen explique que ce droit à l’oubli est une solution inapplicable et contre-productive qui occulte des mesures plus efficaces et plus larges.
Pouvoirs
Élections en Grande-Bretagne : le rendez-vous manqué avec Internet.
Les commentateurs annonçaient qu’Internet allait jouer un rôle prépondérant sur l’élection générale britannique. Alors que les Britanniques ont voté hier, ce billet met en doute cette version. Et avance deux explications : une faible audience et un faible investissement sur les réseaux sociaux de la part des politiques, et la peur de la bourde. Crainte justifiée, au vu du tollé provoqué par les déclarations incendiaires sur Twitter du candidat du labour Stuart MacLennan, depuis radié de son parti.
Coût de la délinquance et indépendance du Figaro.
Le Figaro a publié hier un papier au titre retentissant “La délinquance coûte 115 milliards chaque année”. Ce billet nous apprend qu’il reprend une étude mené par un think-tank libéral révélant que les délinquants qui coûtent le plus cher à l’État préfèrent les costards et les cravates… aux casquettes et aux joggings !
La Banque mondiale ouvre ses données.
La Banque Mondiale a récemment annoncé ouvrir ses données au public. Ce sont des bases de données regroupant plus de 2000 indicateurs sur la pauvreté, l’éducation ou encore l’économie dans tous les pays du monde qui sont désormais disponibles ici.
Hadopi attaqué devant le Conseil d’Etat pour vice de forme.
La longue liste des couacs d’Hadopi pourrait bien s’allonger encore une fois. Benjamin Bayart, président de la FDN, fournisseur d’accès à Internet, vient en effet de l’attaquer devant le conseil d’Etat. Plus précisément, la FDN demandeà ce dernier d’annuler un décret d’application de la loi d’Hadopi, celui qui prévoit d’obtenir les coordonnées des internautes contrevenants auprès de leur FAI. La raison ? Le gouvernement n’aurait pas consulté l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) alors même que le code des Postes et des Communications Électroniques prévoit une telle consultation. Il y a fort à parier que si le conseil d’Etat annule ce décret (pas avant six mois), Hadopi deviendrait une coquille encore plus vide, incapable de se procurer les coordonnées des internautes en infraction.
Cultures numériques
Youtube : Le broadcast yourself n’est plus.
A peine Ken Loach avait-il annoncé rendre disponible sur Youtube certains de ses documentaires que la compagnie propriétaire des droits décidait de les y retirer. Une situation ubuesque qui reflète le tournant opéré par Youtube, bien illustré par ce billet. Le broadcast yourself n’est plus.
La fin du Page Rank et l’avènement du web social.
Si le web (et Google) se sont développés sur la base des liens hypertextes, le passage vers un web en temps réel et l’émergence des réseaux sociaux remettent en cause ce paradigme. Benoît Raphaël évoque ce changement de paradigme, la fin du lien hypertexte et du Page-Rank, et du remplacement du SEO par le SMO (Social Media Optimization).
Jeff Jarvis sur les commentaires des sites d’actu (en Anglais).
“La voix des trous du cul”. Ces mots crus sont du gourou Jeff Jarvis et désignent… les commentaires sur les sites d’actu. Selon lui, l’intérêt de ces derniers n’est pas d’entendre les voix de leurs lecteurs, mais simplement qu’ils consomment leurs contenus. A la place, Jeff Jarvis préconise un usage étendu à Twitter, où la quête des followers stimule la réaction constructive et la production de contenus de qualité.
Pourquoi je déteste la 3D (en Anglais).
Il semblerait que l’industrie du cinéma, et dans son sillage la majorité de l’industrie audio-visuelle, prenne le chemin de la 3D. Sur Newsweek, le critique cinéma du Chicago Sun Time passe en revue une foultitude d’arguments qui le pousse à détester la 3D, de l’économique à l’esthétique en passant par le philosophique. Des pistes intéressantes pour s’interroger sur cette technologie qui est appelée à jouer un rôle de plus en plus grand.
Journalisme(s)
Le métier de front page editor.
L’émergence du web en temps réel nécessite la création de nouveaux postes dans les rédactions. Parmi eux, celui de front-page editor, journaliste chargé de l’édition et de la gestion de la page d’accueil. Alice Antheaume a rencontré celle du NYtimes.com, et nous explique en quoi consiste ce nouveau métier du journalisme.
Rich Media et Datajournalism, le retard des médias Français.
Alors que les médias américains sont nombreux à emprunter la voie du datajournalism et du rich media, leurs homologues Français tardent à prendre ce virage. Au grand dam de l’auteur de ce billet, qui propose quelques pistes à suivre pour ne pas définitivement sortir de la route. (La même question a été abordée chez Owni)
Comment faire payer l’information ?
Un bref et lumineux état des lieux des pistes pour monétiser l’information, sur la soucoupe.
“Si tu es un étudiant en journalisme, tu trouveras un job avant même de quitter le campus !” (en Anglais)
Le journalisme avait bien fière allure en 1965. La preuve : un blogueur de The Pitch a exhumé “Your Career in Journalism” (sic), un ouvrage publié il y a quarante-cinq ans et nous en livre les quelques extraits, transformés en perles, vus du XXIème siècle.
Divers
Google se voit en madame Irma.
Science-fiction ? On serait tenté d’y croire, et pourtant… Google vient d’investir un montant tenu secret dans Recorded Future, une start-up qui développe une application pour… prédire l’avenir.
10 bonnes raisons de ne pas croire au streaming.
Beaucoup considèrent le streaming comme l’avenir de la musique sur Internet. Mais non, Jean Gonzague Saint Broute n’y croit pas, mais alors pas du tout.
Photos CC Flickr : Sveinhal, St3f4n, Kevindean et ^^TILSIM^^.
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