Je suis une personal branleuse
Suite au billet de Jérémy Joly, Morgane Tual réagit à son tour. On "l'accuse" de se personal branler ? Elle assume. So what ? Elle souligne le grand intérêt de Twitter comme outil de communication, réseau où elle se présente sans fard.
Le jeune journaliste Jeremy Joly s’est récemment défendu sur son blog de mener une campagne de personal branding. Parce que c’est une accusation. Il y a quelques jours, j’ai moi même été « accusée » de personal branding. J’ai mis mon CV à jour et, naturellement, je l’ai signalé sur Twitter. Ce qui m’a valu quelques remarques acerbes me traitant, donc, de personal brandeuse.
Oui, et alors ?
Je suis une personal brandeuse. Et je ne vois pas où est le problème. Je traîne sur la toile, fabrique des sites et y publie du contenu depuis une douzaine d’années maintenant. En 2006, à mon entrée en école de journalisme, j’ai décidé, pour la première fois, de créer un site sous mon vrai nom. L’objectif – entre autres : me créer une vitrine sur internet, à destination de mes potentiels futurs employeurs. C’était il y a quatre ans, et je n’avais jamais entendu parler de personal branding.
Avec le développement des réseaux sociaux, j’ai comme tout le monde ouvert un compte Facebook, à usage purement personnel, créé une page DoYouBuzz, LinkedIn et ouvert un compte Twitter.
C’est là que les choses ont changé de dimension. Pour une journaliste web, Twitter permet de se connecter à tous ses semblables, d’échanger avec eux, de s’enrichir à leur côtés et… de se faire connaître d’eux. Auparavant, j’envoyais des CV. Aujourd’hui, je tweete. Et autant vous dire que le résultat est incomparable.
Je ne vois pas en quoi cela est un problème. Je n’ai pas le sentiment de me corrompre, ni de jouer un rôle. Je prends mon pied sur ce réseau social. Je poste des articles très professionnels, des photos de Scarlett Johanson aguicheuses, des gifs de pets, que cela plaise ou non à mes futurs – ou actuels – employeurs.
Il ne s’agit pas de se faire remarquer à tout prix, de plaire, de « rechercher la célébrité » ou « la reconnaissance », comme le déplore Jérémy Joly. Je suis ce que je suis, je suis simplement plus « accessible » aux personnes avec lesquelles je partage des intérêts communs.
Il ne s’agit que d’une simple affaire de réseau professionnel. Le personal branding a toujours existé, après tout. Avant aussi, on essayait « de se faire un nom ». On traînait dans les cocktails chics, on serrait les pinces des gens « importants », on distribuait des cartes de visite, on essayait de donner une certaine image de soi. Maintenant, tout va plus vite. Le personal branding, c’est comme Internet en général : la vraie vie, mais en amplifié.
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Billet initialement publié sur le blog de Morgane Tual
Photo CC Flickr marichica88
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