OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Une tempête techno-magique ! http://owni.fr/2012/12/07/une-tempete-techno-magique/ http://owni.fr/2012/12/07/une-tempete-techno-magique/#comments Fri, 07 Dec 2012 10:11:17 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=127124

Bonjour et bienvenue dans l’antre magique de… “Vendredi c’est Graphism” !

Comme tous les vendredis, je pars à la découverte de la créativité et du design et cette semaine c’est sur la magie que je me suis arrêté ! Plus les technologies évoluent, moins nous comprenons en détail comment elles fonctionnent. Nous nous laissons donc parfois bercer par leur animisme, leur côté vivant, leur magie.

Magicien OpenSource

C’est sur ce postulat que le magicien Marco Tempest a décidé de nous faire rêver avec ses illusions. Depuis toujours, l’art de l’illusion fascine et les grands magiciens ont bien compris les ressorts de notre cerveau pour pouvoir le manipuler. Mais la magie évolue et innove grâce à Marco Tempest, cet illusionniste suisse vivant à New York. En dehors de faire des tours qui ne cessent de nous impressionner, il considère son travail comme de la “magie open source” car, sur Youtube, sur son Twitter et sur son Facebook, il révèle ses secrets aux grands public et aux communautés en ligne avant de passer à de nouveaux tours. Une sorte de politique créative de la terre brûlée !

Commençons par sa toute dernière création qui est passionnante. Marco nous raconte une histoire visuellement saisissante à propos de Nikola Tesla, qui est, n’ayons pas peur des mots, le plus grand geek qui ait jamais vécu. De son invention triomphante qu’est le courant alternatif  à ses derniers jours tristes et sans le sous, voici sa vie présentée du point de vue d’un magicien…

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Les coulisses

De même, il n’oublie pas de publier sur les coulisses et les trucs de cette histoire.

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De la réalité augmentée magique

Certes, Marco Tempest adore les dernières innovations, les dernières applications, les écrans connectés mais n’oublions pas que tous les grands magiciens ont toujours été des amoureux de la technologie. Ainsi, ses expérimentations se jouent du réel et du virtuel à commencer par ce tour qu’il a réalisé pendant TED et où il manipule des cartes en réalité augmentée.

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Magicien social

Sur Twitter et Facebook, Marco Tempest discute et réagit beaucoup, il crée aussi énormément grâce aux idées des internautes et en profite pour les créditer au passage. De même, il partage le “code” de ses illusions et ses tours, que ce soit des applications pour iPhone, iPad ou même d’autres outils techno-centrés. Déjà à l’époque, lors de la sortie de l’iPhone, il paradait avec ses applications magiques et captivantes.

À la sortie d’un Apple Store, il y a cinq ans :

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Imaginaire, technologie & narration

Cette combinaison entre imaginaire et nouvelles technologies, Marco Tempest est le seul à la pratiquer de façon vraiment intensive. À 22 ans, le magicien suisse remportait déjà le New York World Cup of Magic, puis enchaînait quelques années plus tard sur une série télévisée intitulée “The virtual Magician”. Série qui sera diffusée dans des dizaines de pays à travers le monde. Cependant, il n’en oublie pas la poésie, la simplicité et la magie des écrans comme par exemple avec ce tour réalisé à l’aide d’ iPod Touch

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Une tendance qui va évoluer ?

Même si à l’heure actuelle l’outil et la technologie sont énormément mis en avant, je pense qu’à l’avenir nous allons obtenir des réalisations beaucoup plus simples où la technologie perdra sa place centrale au profit de l’histoire et du tour de magie en lui-même. Un exemple avec cette vitrine d’une boutique Hermès au Japon. Un simple écran, un carré de soie vendue par la marque et… regardez comme la magie opère.

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Histoire & techno-invisible

La technologie discrète, invisible au profit de l’histoire. Voici une démarche de magicien qui plaira sans doute aux designers… ou alors est-ce que ce sera l’inverse ? ;-)

En attendant, vous pouvez retrouver tous les tours de Marco Tempest sur son site, mais aussi découvrir ses petits camarades techno-magiciens comme Simon Pierro, Charlie Caper et Erik Rosale,  Galih Montana ou encore le projet Card2Phone !

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Philips aurait bien aimé réinventer la lumière http://owni.fr/2012/11/02/philips-aurait-bien-aime-reinventer-la-lumiere/ http://owni.fr/2012/11/02/philips-aurait-bien-aime-reinventer-la-lumiere/#comments Fri, 02 Nov 2012 15:00:54 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=124835

Une des actualités design de cette semaine est la sortie en fanfare de cette ampoule signée Philips et distribuée par Apple ! Rien que ça. Pendant que certaines startup souhaitent réinventer la roue, Philips “recrée” l’invention d’Edison qui date d’il y a maintenant 133 ans. L’idée est séduisante car depuis tout ce temps, l’ampoule n’a pas vraiment changé, cependant l’idée n’est pas si innovante que ça, on va le voir et les usages d’un tel objet me questionnent réellement.

Hello Hue

Hue, (prononcez “hiou”) est donc le nom de cette ampoule  soutenue par un marketing assez imposant. Les designers s’intéressent en général à l’expérience lumineuse, à l’objet lumineux dans sa globalité, à la forme de la lampe, mais rarement à son contenu : la lumière – ou plus précisément dans notre cas – l’ampoule. Philips a donc souhaité faire évoluer ce symbole de création avec la sortie de Hue qui est présentée comme “la prochaine étape dans l’éclairage des foyers” ou encore comme “le premier système d’éclairage domestique connecté à Internet”. Une révolution domotique ?

Selon Philips, l’innovation se situe dans le fait que cette ampoule à LED est capable de produire presque toutes les couleurs de la lumière dans la mesure d’un spectre de 16 millions de couleurs. Si l’idée semble attrayante, je vous laisse réfléchir sur ses usages réels. Pour cela, voici la vidéo de présentation de Hue.

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La vidéo de présentation est assez surprenante car elle ressemble à une publicité Apple. Se faire passer pour un produit Apple sans le dire, voilà une stratégie de communication assez intéressante.

Cette ampoule est donc connectée à Internet et plus précisément à une application iPhone et iPad. Et oui, le smartphone et la tablette (ici transformés en télécommande) proposent une application qui permet de modifier la couleur de votre environnement selon plusieurs critères et de différentes façons. Cette “révolution design” est donc réservée aux utilisateurs d’Apple. Malgré tout son but est d’offrir une expérience nouvelle.

L’application

Une expérience

Comme le témoignent la vidéo et les images, l’expérience semble donc attrayante. Par exemple, chez vous, vous allez pouvoir modifier les tons et les nuances en fonction de votre humeur. Une utilisation dans des lieux tels que les écoles et les hôpitaux aideront à la concentration, à la relaxation ou encore à la lecture. Pour cela, vous pouvez aller directement choisir certaines présélections déjà enregistrées ou encore choisir une photo de ce joli couché de soleil du sud de la Bretagne afin d’y récupérer votre éclairage pour recréer une ambiance ou mieux, un souvenir. Hue possède également une minuterie pour assombrir ou allumer lentement l’éclairage.

“Think Different” (ou pas)

Vous vous en doutiez peut-être, le projet n’est finalement pas si innovant. En effet, Philips n’en est pas à son premier coup d’essai dans la lumière changeante avec notamment son projet “Living Colors”. Cette lampe sortie il y a cinq ans possède la même expérience mais reposait plutôt sur l’objet lampe et sur une télécommande.

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La genèse

Mais surtout, je voulais vous parler du projet LIFX, un projet présenté sur Kickstarter et qui est presque intégralement identique à Hue. Lancé en septembre, son but est de proposer une ampoule “intelligente” qui se connecte en Wi-Fi et qui propose des ambiances colorées que vous contrôlez avec votre téléphone iPhone ou Android. Avec une demande de 100 000 dollars au départ, le projet aura su récolter 1 315 266 dollars. Un accueil impressionnant pour ce projet, mais reste à voir si l’innovation perdurera avec la sortie de Hue.

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De la question du besoin

“Du sens et de la simplicité” est le slogan de Philips et “Think Different” celui d’Apple. Je me pose donc la question des usages réels d’une telle ampoule. Comme de nombreux produits qui sortent aujourd’hui, nous n’avons pas un besoin immédiat, cependant l’expérience peut sembler intéressante, notamment dans le fait de retrouver un souvenir, une émotion passée à l’aide d’une couleur. De plus, la question de l’usage quotidien revient souvent au travers de cette ampoule. Apple qui la propose dans ses magasins vend en général des objets du quotidien. Même si l’ampoule est un objet du quotidien, qui réglera la luminosité et la couleur au quotidien ? De même, le design ne devrait-il pas être accessible au plus grand nombre en étant notamment multiplateforme ? La contrainte de la télécommande-iPhone reste assez forte.

Enfin, comme on l’a vu, les initiatives d’expérience lumineuse interactives sont de plus en plus nombreuses et je suis curieux de voir comment tout ceci se démocratisera, s’ouvrira et pourquoi pas, un jour, s’intégrera réellement dans notre foyer.

De même, j’aurais pu vous parler de la lampe Jelly Fish ou encore de la Mathmos Aduki Ni :

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En attendant, je retourne à la lueur de mon écran et je vous à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités design, graphiques et créatives !

Geoffrey

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Vendredi c’est Graphism ! http://owni.fr/2012/04/20/vendredi-cest-graphism-design-zombies/ http://owni.fr/2012/04/20/vendredi-cest-graphism-design-zombies/#comments Fri, 20 Apr 2012 08:44:47 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=106834

Hello :)

C’est vendredi et entre deux rayons de soleil, je vous invite à prendre un bain de zombies, un verre de poke sexuel, une lampée de plan de métro en HTML5, une douche d’installation audiovisuelle, une cuillerée d’application iPad et un grand bol de logos et de marques ! Sacrée programme ! Oh et… pour vous détendre, le WTF de cette semaine s’intéresse à la sexualité et la politique… oulala ! ;-)

Bon vendredi et… bon “graphism” !

Geoffrey

Allez hop, on commence le début de notre semaine avec ces superbes dessins à l’aquarelle de… morts-vivants ! Nous imaginons souvent que les zombies et autres créatures de ce genre sont des êtres sans amour, et bien détrompez-vous, car Kelly DiPucchio a écrit un livre pour enfants qui raconte l’histoire de l’aimable Mortimer qui va faire tout ce qu’il peut pour rencontrer la femme de sa vie. Malheureusement, les femmes ne sont pas vraiment réceptives à ses attentions très… “zombiesques” ! Heureusement, Mortimer a plus d’un tour dans son sac… ;-) À noter que c’est l’artiste Scott Campbell qui a réalisé les illustrations… des aquarelles douces et amères comme on les aime :)

Bon sinon… il reste des zombies qui font peur ;-)

source

On continue avec un drôle de projet que celui que je vais vous présenter… mais rassurez-vous, il est tout à fait « correct » ! Le « LikeBelt » est la manifestation tangible de Facebook. Avec la technologie sans contact NFC (Near Field Communication), il vous suffira d’avoir votre téléphone NFC Android, ainsi qu’une puce RFID et vous êtes libre pour poker les lieux physiques, réels ! Oui, vous pourrez communiquer l’amour numérique que vous portez à vos amis Facebook tout en leur montrant… physiquement !

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source

Cette semaine est également est sorti un projet tout simple, que j’ai réalisé avec Barbara Chabriw ! Le site s’appelle SubLyn et a pour point de départ que les sites de transports en commun sont tout en Flash ou avec des PDF et beaucoup de choses parfois pas très pratiques et parfois un peu longues et complexes à manipuler, ou à charger. Comme, je passais mon temps sur Google Images à chercher un plan de métro d’assez bon format pour me repérer rapidement… j’ai décidé que j’allais me créer un site plus pratique… quitte à ce qu’il serve à d’autres.

Ainsi, SubLyn est né.

SubLyn souhaite donc proposer un plan du métro parisien géographiquement plus exact que le plan officiel de la RATP et relié  en temps réel aux tweets sur chaque ligne de métro. Par exemple, je souhaite rapidement partir à Gare du Nord depuis chez moi, je vois que je dois prendre la ligne 1 jusqu’à Châtelet puis le RER B jusqu’à la Gare du Nord, j’en profite par la même occasion pour regarder un peu l’activité de ces lignes avec Twitter en cliquant sur la petite icône « Ligne 1 » puis la petite icône « RER B ». Des contrôleurs par-ci, des problèmes de rames par-là, un chanteur à telle station ou encore une jolie fille dans une autre, bref, la vraie vie du métro.

À noter que l’idée n’est donc pas du tout de faire de la concurrence au site de la RATP, mais plutôt d’offrir un petit site pratique avec le pouls du métro… c’est donc sans prétention, et si ça peut vous être utile, j’en suis le premier ravi !

Sublyn en images :

sub22 Sublyn, votre plan de métro parisien en HTML, tout léger et relié en temps réel à twitter !

Découvrez SubLyn mais attention, le site est encore en bêta !source

Avec certaines installations audiovisuelles, on apprécie la simplicité… Et tel est le cas avec le premier chapitre de ce travail réalisé avec Squeaky Lobster et Romain Tardy membre d’AntiVJ. Cette installation polyvalente s’intitule “Battleships” et utilise une grille de lumières et de la vidéoprojection en noir et blanc… Ici, pas de couleurs flashy mais juste une forme minimaliste et  deux couleurs contrastées qui vont faire rougir certains experts en cartographie. Apparemment, c’est un travail en cours et la structure va changer pour chaque nouvelle étape. Le tout restera construit avec les mêmes modules carrés.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Voici une application iPad qui fait honneur à l’esprit des mathématiques modernes ! Cette histoire interactive des mathématiques couvre une période allant de l’an 1000 à 1950, et présente le lien profond entre IBM et l’équipe de designers légendaires Charles et Ray Eames. En 1950 lorsque les Eames ont été appelés par l’ex-PDG d’IBM, Thomas Watson, pour un film, leur passion commune pour les mathématiques et les sciences a pu être révélée au grand jour et ainsi évoluer en une relation rare entre IBM, les mathématiques et le design. Parfait donc pour les amoureux des chiffres, des sciences et du design.

En vidéo :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Toujours cette semaine, j’ai découvert cette immersion dans l’univers des identités visuelles et notamment la possibilité de remonter aux origines des noms des marques ! En effet, combien de logos voyons-nous chaque jour et dont nous ignorons les origines, le sens profond lié à la marque ? Même au sein des grandes entreprises, combien d’employés ignorent ce que le logo et le nom de leur entreprise signifient ? Afin d’apprendre, de découvrir et de comprendre l’histoire qui se cache derrière de nombreuses sociétés, voici cette liste visuelle des plus célèbres entreprises au monde.

source

Le WTF de cette semaine est un étrange mélange entre politique et sexe ! Bouh ! Cette infographie vidéo animée, réalisée par 2FACTORY Agency, reprend les chiffres publiés dans l’enquête sur les mœurs des Français et leurs orientations politiques, réalisée par Ifop pour Hot vidéo du 24 février au 1er mars 2012 auprès d’un échantillon de 1 411 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus…

On en apprend des vertes et des pas mûres sur les gens de gauche, de droite, du centre, les écolos, etc. ;-) Attention toutefois, cette vidéo est quand même #NSFW et pas pour les enfants ! C’est dit.

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Merci Julie

Oui, ‘dredi c’est Graphism est terminé pour aujourd’hui, mais rassurez-vous je vous laisse en bonne compagnie avec ce kit pour la fin du monde, avec cette œuvre réalisée sur Mac OS, ou encore avec ce Yo Mamma version designer !

En attendant la semaine prochaine, soyez bien sage, allez voter, et réservez votre train pour le web2day de Nantes ! :)

Geoffrey

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Steve Jobs sans sa pomme http://owni.fr/2011/08/25/lavenir-incertain-dapple-orphelin-steve-jobs/ http://owni.fr/2011/08/25/lavenir-incertain-dapple-orphelin-steve-jobs/#comments Thu, 25 Aug 2011 09:13:32 +0000 Romain Saillet http://owni.fr/?p=76927 Coup de tonnerre cette nuit : Steve Jobs démissionne de la direction d’Apple et suggère de lui laisser un poste honorifique. L’entreprise vivra avec difficulté le départ de son fondateur charismatique.

Tous les fans de la pomme vous le diront : Steve Jobs est un gourou du marketing, transformant chaque produit en or. Et de l’or, Apple en a amassé énormément avec lui. Un véritable trésor de guerre estimé à plus de 65 milliards de dollars. A titre de comparaison, la trésorerie de Google est de 37 milliards de dollars, et celle de Microsoft de 50 milliards de dollars.

Lorsqu’un chef d’entreprise est aussi charismatique et reconnu, voire adulé, que Steve Jobs, il est très difficile pour l’entreprise de poursuivre son action. Les acheteurs, investisseurs, actionnaires accordent leur confiance à l’entreprise, dans son innovation, mais aussi dans sa capacité à garder la tête pensante, souvent personnifiée par l’image de l’entrepreneur. Guy Loichemol, spécialiste de la communication financière chez Euro RSCG, analyse la position du dirigeant comme d’un visionnaire :

Les actionnaires ne s’y sont pas trompés. Ils croient en la pérennité de l’entreprise mais pas dans celle de son dirigeant. Certes, ça peut être considéré comme rassurant, mais la banalisation, la désacralisation du dirigeant est à terme néfaste puisqu’elle fait oublier la vision, que celui-ci se doit de porter.

Ce débat s’était déjà fait ressentir au sein d’Apple lorsque Steve Jobs avait pris congé de son poste en raison de problèmes de santé. De nombreuses voix s’étaient alors élevées pour critiquer l’incapacité d’Apple à innover sans lui.

En panne d’innovation

Le cas d’Apple est extrêmement spécifique puisque l’entreprise a déjà fait l’expérience d’une vie sans Steve Jobs entre 1985 et 1996 dont la pomme a failli ne pas se relever. Durant cette période, Apple n’innove plus et n’arrive pas à redonner du souffle à l’entreprise. Dès le retour de Steve Jobs, Apple redevient une entreprise innovante et disruptive avec l’arrivé de l’iMac, l’iPod, l’iPhone, l’iPad… révolutionnant ainsi les marchés de la musique, du téléphone et créant même un nouveau marché pour les tablettes.

Ce changement de directeur n’est pour autant pas aussi chaotique qu’en 1985, lors du premier départ de Steve Jobs. Les conditions sont incomparables. A l’époque Steve Jobs est licencié de sa propre société. Une guerre d’égo a fini par s’installer à la tête de l’entreprise. La perte de son fondateur s’était alors faite dans la douleur, coupant brutalement Apple de sa tête pensante. Aujourd’hui, la situation semble bien différente. Steve Jobs quitte de son plein gré son poste et recommande même son successeur dans les faits déjà à la tête d’Apple depuis les problèmes de santé de son directeur qui expliquent aujourd’hui son départ.

J’ai toujours dit que si, un jour, je ne pouvais plus remplir mes devoirs et répondre aux attentes en tant que directeur d’Apple, je serais le premier à le faire savoir. Malheureusement, ce jour est venu. Je démissionne donc en tant que directeur général d’Apple.

Le renouvellement de personnalité à la tête d’une entreprise aussi stratégique et importante qu’Apple demande un brin de stratégie et de tact. Cette décision demande une préparation de plusieurs mois, voire années pour éviter à l’entreprise un choc thermique pouvant être fatal. Prenons le cas de Microsoft qui a vu Bill Gates, son ancien directeur, et Steve Ballmer, son remplaçant, se livrer une guerre de pouvoir violente et destructrice.

Dès 2000, Bill Gates décide de laisser Microsoft à son ami de longue date Steve Ballmer. Pourtant, Bill Gates tarde à laisser le leadership à Steve Ballmer et une guerre d’égo éclate au sein de Microsoft. La passation semble difficile et les actionnaires et hauts responsables décident alors de clarifier la situation en mettant en place un planning stratégique de deux ans pour ne pas mettre en danger la compagnie. C’est le 27 juin 2008 que Bill Gates quitte définitivement Microsoft, Steve Ballmer se sera battu durant huit années pour accéder au leadership de Microsoft. La communication autour de ce passage du relais est la première différence flagrante entre Microsoft et Apple : aucun document ne permettait de prévoir un tel bouleversement.

De la part de Google, le passage de relais entre Eric Schmidt et Larry Page a été présenté sensiblement avec le même objectif qu’Apple : rassurer. Sur son blog, Eric Schmidt justifie cette réorganisation comme une opportunité pour Google d’être encore plus compétitif et réactif pour l’avenir.

How best to simplify our management structure and speed up decision making. [Comment simplifier au mieux notre structure manageriale et accélerer la prise de décision].

Au regard du communiqué de Steve Jobs, le message est très clair : rassurer les partenaires. Pour ce faire, l’ancien patron d’Apple souhaite garder une place stratégique afin d’assurer un suivi, d’apporter des suggestions et un véritable regard de stratège pour le futur de l’entreprise.

Je suis impatient d’observer et de contribuer à ce succès dans un nouveau rôle.

Ce poste en question dont parle Steve Jobs est celui de Chairman, soit président de l’entreprise Apple. Un poste clé, censé rassurer et conserver toute la confiance de l’entourage de l’entreprise. Steve Jobs en est sûr, avec ou sans lui : “Les jours les plus brillants et les plus innovants d’Apple sont à venir.”

Microsoft, société orpheline

Nous pourrions épiloguer longtemps sur la probabilité qu’Apple s’effondre ou survive à un tel bouleversement. Mais prenons du recul pour voir aujourd’hui comment Microsoft, société orpheline, voit son avenir avec son nouveau CEO : Steve Ballmer. Malheureusement pour Microsoft, l’avenir n’est pas aussi rose que l’on aurait pu le croire. Cette tendance s’exprime avant tout via les actionnaires et la valeur de l’action Microsoft, qui a chuté de 50% depuis l’an 2000, l’année de l’entrée de Steve Ballmer aux plus hautes fonctions de l’entreprise.

Il est vrai que Steve Ballmer a un style extrêmement différent de Bill Gates. Extravagant, haut en couleur et extraverti : Microsoft n’aurait pas pu trouver un directeur aussi antinomique à Bill Gates.

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Steve Ballmer est aussi critiqué pour sa communication parfois dangereuse pour la survie de Microsoft, surtout lorsqu’on parle du futur de Windows. Dernière erreur en date : l’annonce par Steve Ballmer d’une date de sortie prochaine de Windows 8. Rapidement démenti par Microsoft, la réaction des investisseurs ne s’est pas faite attendre. David Einhorn, président du fond d’investissement Greenlight Capital, l’un des plus importants actionnaires de Microsoft, s’est déclaré favorable à “donner à un autre la chance de diriger Microsoft.”

Aucune information ne permet aujourd’hui de connaître le futur d’Apple, et sa capacité à innover d’une part et surtout à galvaniser les foules pour vendre ses innovations. Les rumeurs prévoient l’arrivée d’une télévision brandée Apple dans les prochains mois. Peut-être l’occasion pour Tim Cook de démontrer ses capacités à vendre du rêve sans les charismatiques  “Amazing”, “Revolutionnary”, “Unbelivable” propres à Steve Jobs…

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Crédits Photo FlickR CC by-nc-sa osakasteve / by-nc djmfuentes

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Apple à livre ouvert http://owni.fr/2011/08/24/nouvelle-bataille-dans-la-guerre-entre-apple-et-amazon-ebook-ipad/ http://owni.fr/2011/08/24/nouvelle-bataille-dans-la-guerre-entre-apple-et-amazon-ebook-ipad/#comments Wed, 24 Aug 2011 16:53:48 +0000 Claire Berthelemy http://owni.fr/?p=76827 Avant-hier, 23 personnes ont rejoint la class action lancée le 9 août contre Apple. Les plaignants reprochent à la firme de s’être concertée avec cinq des plus grands éditeurs du marché américain (dont le groupe Hachette) pour contrôler le commerce du livre numérique. À terme, leur plainte pourrait contraindre Apple à présenter à la justice l’ensemble de ses accords commerciaux avec les éditeurs.

En substance, deux particuliers, Anthony Petru et Marcus Mathis, reprochent à Steve Jobs d’avoir défini avec Harper Collins, Hachette, MacMillan, Penguin Group et Simon and Schuster, le prix de leurs livres numériques au lancement de l’iPad en avril 2010.

Les éditeurs américains se seraient associés à Apple pour faire augmenter le prix des ebooks les plus populaires et accroître leurs bénéfices [en], contraignant Amazon à abandonner sa politique “pro-consommateur” et ses prix cassés. Laisser les éditeurs fixer leur prix tout en leur interdisant de vendre moins cher ailleurs a de fait entrainé une hausse des prix chez Amazon. Aux alentours de 12 à 15 dollars soit presque le prix d’un livre papier.

Le préjudice s’élèverait à plusieurs dizaines de millions de dollars et les plaignants demandent réparation. Mais ils ne sont pas seuls à s’offusquer des manipulations soupçonnées d’Apple puisque le 22 août, 23 personnes les rejoignent pour les mêmes motifs.

La deuxième version de la plainte, datée du 22 août

“Apple ne sait pas vendre de livres”

Une grande première ? Dans le domaine peut-être, mais pas dans la guerre à laquelle ils se livrent. Car derrière cette suspicion d’entente se trouvent toutes les batailles des deux géants. Matthias Jambon-Puillet, expert dans les transformations du marché du livre à l’heure numérique et employé dans une grande entreprise du secteur, explique :

À l’époque, Amazon, c’était une librairie qui a imposé son prix unique à 9,99 dollars. C’était ça ou rien. Et quand Apple a ouvert son iBookStore en février 2010, ils ont proposé de laisser aux éditeurs la possibilité de fixer eux-même leurs prix. Qui immanquablement ont été supérieurs à ceux d’Amazon. Cette tactique avait pour but de ramener les éditeurs chez Apple. Amazon leur a précisé que s’ils voulaient partir, ils étaient libres. Avec l’entente entre Apple et les éditeurs US, nous sommes arrivés à des situations parfois ubuesques avec des prix de livres numériques supérieurs à leurs prix papier.

Pour se défendre contre la politique d’achat in-app d’Apple [en] qui condamne tout éditeur d’application à reverser à Apple 30% de l’addition, Amazon a développé sa propre application, des plus simples : pouvoir faire en sorte que l’ebook puisse être lu sur iPad à partir de son navigateur.

La bataille a lieu sur tous les fronts. Si Apple a de l’avance pour la musique avec iTunes, Amazon en a pour les livres. Lorsque ce dernier arrive sur le marché de l’achat de musique en ligne, tous les morceaux sur iTunes sont à un prix unique.

Pour se différencier, Amazon a proposé le 26 mai dernier l’album de Lady Gaga pour 1 dollar. Et une adhésion à l’Amazon Cloud, le service de stockage en ligne qui permet d‘écouter n’importe quoi, n’importe où et sur n’importe quel support. Contrairement à un morceau acheté sur iTunes qui… ne peut être lu qu’avec iTunes. Apple a été obligé de revoir sa politique tarifaire.

Pour Matthias Jambon-Puillet :

Apple ne sait pas vendre de livre, c’est un échec. Alors pour gagner du temps, ils essayent d’empêcher la concurrence d’exister. Et tente de trouver l’Idée du siècle. Le livre n’étant absolument pas leur cœur de métier. Amazon est disponible partout et tout le temps quand Apple refuse de vendre hors de son écosystème.

Mais la firme à la pomme n’obtient pas toujours gain de cause : au mois de mars, Amazon était trainé devant les tribunaux [en] par Apple pour avoir utilisé la marque AppStore sur leur site. Sans succès.

Illustration Flickr Paternité par remiforall

Pour retrouver l’ensemble du dossier sur Apple :
Apple coupe le son et Où Apple planque ses tunes

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De l’imprimerie à l’iPad, en infographie http://owni.fr/2011/04/22/de-l-imprimerie-a-l-ipad-en-infographie/ http://owni.fr/2011/04/22/de-l-imprimerie-a-l-ipad-en-infographie/#comments Fri, 22 Apr 2011 16:20:47 +0000 Flavia Marinho (Visual Loop) http://owni.fr/?p=58836 1455, Gutenberg imprime la première Bible. Dès le VIIe siècle avant Jésus-Christ, une première impression était réussie en Chine. Et quelques six siècles après Gutenberg, une nouvelle ère semble s’ouvrir, celle des ebooks sur tablettes. L’histoire de l’imprimerie raconte aussi celle de la presse, des magazines et de l’édition. Vous apprendrez ainsi que le premier magazine est apparu en 1690 en Allemagne suivi en 1731 du premier magazine moderne.

La designer brésilienne Flavia Marinho revient sur cette longue histoire de l’imprimerie pour Visual Loop, avec une infographie forcément. (Cliquez dessus pour la voir en grand)


Infographie initialement publiée en anglais sur Visual Loop
Traduction Pierre Alonso et Martin Clavey

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The Atavist, XXI sur Internet? http://owni.fr/2011/04/01/the-atavist-xxi-sur-internet/ http://owni.fr/2011/04/01/the-atavist-xxi-sur-internet/#comments Fri, 01 Apr 2011 06:35:28 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=54679 Et pourquoi pas ? On a tellement l’habitude de dire que sur le réseau les articles doivent être courts et gratuits, que le contraire doit certainement avoir un sens. De la même manière que le magazine XXI s’est construit en contraste avec le flux du web (un magazine papier, payant, avec des articles de 30.000 signes, vendu en librairie, pour arrêter le temps réel et retrouver le sens du récit), on se dit qu’il est possible de proposer un produit plus dense, présenté dans un emballage agréable, et le faire payer.

C’est ce propose The Atavist [en], une application iPhone, iPad, Android (également sur Kindle). Créée par Etan Ratliff, auteur pour le magazine Wired qui s’était fait connaître en tentant de disparaître aux yeux du monde et des réseaux [en].

Cliquer ici pour voir la vidéo.

The Atavist ne propose que des reportages longs (10 à 15.000 signes), qui se lisent comme des petits livres, mais avec de nombreuses options multimédia, ce qui rend l’interface un peu incompréhensible :

Depuis la barre de menus mais aussi à partir de certains mots soulignés, le lecteur peut sortir de sa lecture pour voir un diaporama (plutôt agréable), une note avec photo (très pratique), une vidéo (marche assez mal), un son, ou un lien (il faut être connecté !). Il peut même écouter une musique d’ambiance…

Bref, un bel objet éditorial, qui part un peu dans tous les sens, mais qui laisse une impression agréable de haut de gamme. Il se rapproche finalement plus du format du livre que du magazine. Jusqu’ici 40.000 exemplaires de l’application ont été téléchargés. Mais pas d’indications sur le nombre d’articles vendus.

Chaque reportage est proposé à 1,99 dollars. The Atavist paie les frais du reporter puis partage les revenus avec les ventes du reportage [en]. On verra si la formule fonctionne, mais elle valide une tendance : le réseau a rendu les moments de contact avec l’info plus nombreux, ce qui complexifie les modes de lecture. Tant mieux.

À côté du livre, moment solitaire et méditatif, forcément long, et de l’article web vite consommé, il y a sans doute une place pour un contenu entre l’article court et le livre long, que l’on peut consulter dans le bus, le métro, en attendant le médecin, ou simplement lorsque l’on est hors-ligne avec 30mn devant soi (c’est rare, je sais…).

Après Instapaper et Longread, et maintenant The Atavist, c’est la revanche des contenus longs sur Internet.

Billet initialement publié sur la social NewsRoom de Benoit Raphaël

Crédits photo Flickr CC Rodrigo Galindez

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[numéro spécial "Livre"] VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E11! http://owni.fr/2011/03/18/salon-du-livre-vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e11/ http://owni.fr/2011/03/18/salon-du-livre-vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e11/#comments Fri, 18 Mar 2011 10:00:28 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=51883 Bonjour et bon vendredi ;-)

En ce jour d’ouverture du Salon du Livre, je vous propose un numéro spécial “Livre” et lecture. En effet, nous sommes à une époque où la notion de livre change et où les expérimentations graphiques autour de l’objet livre se font de plus en plus intéressantes, mêlant parfois le numérique au papier, défiant les codes de la typographie, ou dématérialisant le contenu… Un petit tour de la semaine donc, sous la loupe de l’objet livre :-)

Au programme de la semaine, des couvertures de livre en volume et en papier, un pop-up book sur iPad, de belles lettres de papier, un ouvrage cadavre-exquis aux 100 artistes, des affiches-livres-typographiques, et un WTF placé sous le signe des Brontë ;-)

Bon vendredi et bon graphisme !

Geoffrey

Voici pour commencer la semaine, le fabuleux travail graphique de Jean-Gall qui s’est penché avec un immense plaisir sur l’œuvre complète de Vladimir Nabokov, un romancier, poète et critique littéraire américain d’origine russe né à Saint-Pétersbourg. Comme vous le voyez, l’inspiration lui vient directement de sa passion pour les collections de papillons. Chaque ouvrage présente un cadre (un peu comme celui que vous utilisez pour présenter des spécimens d’insectes) dans lequel il intègre la couverture du livre grâce à du papier découpé… C’est superbe !

On enchaîne avec une amusante vidéo qui a pour but de promouvoir le livre sur iPad avec notamment le pop-up book numérique des Trois Petits Cochons. On nous présente donc la façon dont réaliser un vrai pop-up book… ou presque ! Réalisé de cette façon, ce livre offre une dimension nouvelle aux illustrations de L. Leslie Brooke et chaque petite partie prend alors vie dans cette adaptation. Je me demande si l’analogie du pop-up book mais « numérique » fait toujours sens avec l’iPad. En effet, la magie du pop-up book existe lorsqu’elle est en papier car tout est très fin et ça n’est en théorie… « que du papier ». Là avec l’iPad, et donc, le numérique, « tout est possible », la magie opère-t-elle donc de la même façon avec les enfants ? Allez savoir…

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Toujours cette semaine, voici des lettres en papier conçues et imaginées par Jérôme Corgier. Ses lettres toutes faites de papier sont publiées sur son blog qui est pour lui comme un laboratoire de production visuelle. Jérôme travaille à l’atelier de création graphique Pariri.

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On continue notre revue de la semaine avec une vidéo superbe pour la promotion d’un livre au concept vraiment terrible :-) Ce livre s’intitule “The Exquisite Book” et est basé sur le jeu du cadavre exquis. Ce n’est pas moins de 100 artistes qui ont contribué à jouer avec ce livre et à l’illustrer. Et en quelques mots… vous pouvez vous procurer ce livre aux 100 artistes pour un peu moins de 20 dollars.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Vous connaissez certainement le vieil adage “une image vaut mille mots”, mais avez-vous déjà imaginé qu’une image pouvait vraiment valoir mille mots ? Alex et Matt de NovelPoster l’ont fait. Ils ont récemment publié une nouvelle série de leur travail graphique sur ces illustrations de texte. Ces livres transformés en images présentent des romans classiques mais Alex & Matt ont également voulu représenter les personnalités d’aujourd’hui comme Lady Gaga, Shaquille O’Neal, Kanye West ou encore Katy Perry… Drôle de série donc ! ;-)

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Allez on termine notre Vendredi c’est Graphism spécial livre avec cette très belle “fausse publicité” illustrant les figurines de la célèbre famille Brontë. Vous n’êtes pas sans savoir que la notoriété decette famille littéraire anglaise du XIXe siècle s ‘étend à tous ses membres, et particulièrement à la fratrie formée par trois sœurs, poétesses et romancières, Charlotte, Emily et Anne.

Enjoyez bien ce WTF ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pour le mot de la fin, je vous invite à faire un saut au salon du livre, ou si vous ne pouvez pas, découvrez le site lecteurs.com qui vous permet de mettre en place votre réseau social axé sur la littérature… Et si dans tout ça vous avez du temps le 7 mai, n’oubliez pas le marché aux puces typographiques.

Pour finir, le livre numérique c’est bien mais c’est encore mieux sans DRM !

Bon week-end ! ;-)

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VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E10! http://owni.fr/2011/03/11/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e10/ http://owni.fr/2011/03/11/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e10/#comments Fri, 11 Mar 2011 07:30:59 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=50636 Hello et bienvenue pour ce 10e épisode de la saison 2 de Vendredi c’est Graphism !

La semaine a été chargée, je vous invite donc à découvrir ce numéro avec au menu cette semaine, de la typographie sur les murs, sur iPad et racontée par un vieux monsieur… un pinceau physique pour peindre le numérique (ou est-ce l’inverse?), une interface de dessin en ligne minimaliste mais très pratique, une exposition de petites bestioles colorées tout en en feutre, et un WTF mélant chien, skate-board et dessin animé ;-)

Bon vendredi, et bon graphisme :-)

Geoffrey

Je vous propose de commencer notre revue de la semaine avec le travail très graphique et engageant de Candy Chang, un designer graphique qui a investi la paroi extérieure d’une maison abandonnée à la Nouvelle Orléans et en a fait un tableau vivant. Les passants peuvent ainsi écrire à la craie leurs désirs et leurs objectifs qu’ils se sont fixés avant qu’ils ne meurent. Ce projet poétique est peut-être un peu triste, mais très humain. Ainsi, jours après jours, le mur se comble de couleurs et d’envies, d’idées et de projets… Et vous sur ce mur, qu’est-ce que vous y écririez ?

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Cette semaine, on a découvert également un nouvel “outil créatif du numérique”, j’ai nommé le pinceau iPad. En effet, pour certains, l’iPad a remplacé le calepin papier, pour d’autres la télé ou l’ordinateur… Ici ce pinceau s’adresse à tous les artistes pour qui la toile numérique se transporte comme un chevalet, dehors, dans la rue. Grâce à des applications de dessin et ce fameux “Nomad Brush”, vous avec la possibilité d’utiliser ce pinceau capacitif pour tenter de retrouver un peu la sensation du véritable pinceau. Il sera donc un bon complément pour la peinture au doigt qui est, jusqu’alors, le seul outil pratique de dessin sur iPad.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Si vous les aviez raté, voici le mal corrigé, je vous propose quelques photos de la dernière exposition “Needle Felting Extravaganza” à la Galerie Hanahou à New York. Les réalisations de plusieurs artistes (principalement des femmes!) comme les talentueuses Kit Lane, Moxie, Yoko Nomura et Hine Mizushima, sont étonnantes et généreuses, l’ambiance est mignone, cruelle, artistico-scientifique et surtout très colorée. Une tendance à suivre de près, ce n’est pas la première fois que les réalisations en feutre se font remarquer… ;-)

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Allez, on souffle un peu avec cette vidéo du typographe, designer, auteur et professeur Doyald Young qui hélas nous a quitté la semaine dernière. Aussi élégant que sa façon de dessiner ses polices, ce monsieur aux mille et une histoires était passionnant, il aurait pu  facilement nous évoquer ce travail artisanal qu’est le design pendant des heures, lui qui a pratiqué sa table à dessin pendant des années. Il a enseigné également à l’Art Center College of Design de Pasadena où il partagait ses talents avec les jeunes designers de demain. C’est en anglais, essayez de tendre l’oreille, ça vaut le coup et c’est un bel hommage pour Doyald Young ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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J’ai également le plaisir de vous présenter Scri.ch, un site qui aurait dû exister depuis longtemps et pourtant ! Scri.ch est un projet conçu et réalisé par Raphaël Bastide & Pierre Bertet avec pour idée de faciliter le partage de dessin en ligne avec une page blanche, un raccourciceur d’url et une simplicité d’utilisation sans égard. Le succès est là, plus de 3000 dessins déjà en ligne… En attendant d’avoir une galerie, je vous invite déjà à admirer ce dessin de Boulet, ou ces autres dessins, ici, et !

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Toujours au rayon de l’actu typographique, je vous propose de découvrir ce que le designer américain John Bonadies nous a concocté avec son application iPad LetterMpress. Cette application vous permettra de simuler l’environnement de travail d’un atelier d’impression & de typographie sur votre tablette Apple. Vous pouvez ainsi créer et visualiser la façon dont une presse réelle pourrait se comporter et transposer ensuite « en vrai » cette simulation sur une presse. Un beau travail réalisé dans un certain respect de la typographie et des usages.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Allez, une fois n’est pas coutune, on termine sur une vidéo toute mignone pour le WTF. Signée par The AmiGounit (une bande de frères qui collaborent sur de nombreux projets artistiques). On savait le skate-board revenu à la mode… Heureusement, pour être au top du top voici le skate-board-chien ! Bref, j’ai trouvé ça très mignon et inattendu ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Pour le mot de la fin, je vous laisse jeter un oeil à votre agenda avec une date à réserver pour le 22 mars 2011 à la Gaîté Lyrique où une table ronde (à laquelle j’ai la chance de participer) aura lieu avec pour thématique « Cultures & pratiques numériques, l’engagement en un clic ? ». De même, si vous souhaitez gagner des livres sur la typographie & des tirages d’affiches de Jaffiche.fr, je vous invite à participer au concours des 3 ans de Graphism. Pour fini ce vendredi, je vous invite à profiter des beaux jours qui reviennent pour sortir un peu prendre le soleil, rendez-vous vendredi prochain !

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Apple et la presse: les liaisons dangereuses http://owni.fr/2011/02/21/apple-et-la-presse-les-liaisons-dangereuses/ http://owni.fr/2011/02/21/apple-et-la-presse-les-liaisons-dangereuses/#comments Mon, 21 Feb 2011 16:09:42 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=47842 Depuis une semaine, les publishers (comme on les appelle outre-atlantique) sont en colère. Apple a présenté ses nouvelles règles concernant les abonnements “in app” (pris via les applications iPhone et iPad) pour la presse. La firme, qui détient plus de 90% des tablettes, prendra 30% sur la vente de contenus à l’unité et sur les abonnements, tout en interdisant aux médias de renvoyer leurs lecteurs vers des abonnements hors application. En Europe, ce sera même 39% (afin de prendre en compte la TVA bruxelloise, explique Frédéric Filloux).

On pourrait arguer qu’Apple joue simplement le rôle d’un distributeur et reste moins cher que le vieux modèle de distribution de la presse papier. Sauf que dans le print, rappelle James McQuivey sur PaidContent, les marges sont beaucoup plus faibles sur l’ensemble de la chaîne de distribution. Fabriquer le support papier, le distribuer, tout ça coûte de l’argent, des camions, de l’encre… et des arbres. Ce qui n’est pas le cas sur mobile et tablette : ce qui coûte de l’argent, c’est la création et l’édition de contenus. La distribution, elle, est quasiment gratuite.

Plus difficilement acceptable, à mon sens : Apple conserve la relation client. C’est à dire que l’abonné passera un contrat avec Apple, pas l’éditeur, qui n’aura pas accès à sa base de données d’abonnés.

Apple profite donc de la faiblesse des éditeurs sur le digital, incapables aujourd’hui de soutenir durablement un modèle de production qui reste encore très cher (mais produire de l’information de qualité coûte cher, rappelle Frédéric Filloux, même si l’on pourrait encore largement améliorer les process), et de son quasi monopole sur la distribution mobile.

Difficile de reprocher à Apple de fixer ses règles. C’est son droit. Mais on est aussi en droit de s’interroger sur la fiabilité du modèle.

Certes, le monopole pourrait ne pas durer. Google a proposé la même semaine son système de paiement in-app : Google Pass Media. 10% de commission, un accès aux données clients (mais Google ne précise pas lesquelles), et la liberté de fixer son prix. Problème : Google n’est pas une alternative. Juste une autre plateforme, même si le nombre de mobiles Android devrait dépasser celui des devices Apple prochainement. Les éditeurs ont besoin d’être présents sur les deux. De plus, les chiffres montrent que les utilisateurs d’Android sont moins enclins à payer que ceux d’Apple. Question de culture…

On se demande d’ailleurs si la proposition de Google doit être considérée comme une vraie stratégie économique ou comme une simple opération de communication auprès des éditeurs, historiquement fâchés avec le moteur de recherche.

Car pour l’instant, de quoi parle-t-on vraiment ? Si tout le monde semble vouloir croire au modèle du payant sur mobile et tablettes, les chiffres ne suivent pas. L’immense majorité des utilisateurs se déclare encore hostile au fait de payer pour accéder à du contenu d’information. Et les ventes de magazines in-app ne décollent pas.

Certes, dans ce nouvel univers digital, le désert du gratuit n’est pas impossible à irriguer avec un peu de payant. Mais c’est encore extrêmement difficile. Il faudra avancer par petites touches. Aujourd’hui, pour espérer séduire avec un modèle payant, il faut : 1) soit des prix très bas, soutenus par la publicité (le modèle de The Daily sur iPad), ce qui réduit encore les marges. Il faut aussi que le contenu soit facilement téléchargeable (aujourd’hui, c’est un enfer) ! 2) Soit un modèle freemium, avec un prix plus conséquent donc, mais associé à des services plus qu’à la délivrance de contenus. Il serait payé par une minorité de lecteurs qui soutiendrait le modèle, ou viendrait en complément de la pub et d’autres services. Ce qui ne veut pas dire que le modèle est viable. Juste qu’il pourrait séduire une minorité de lecteurs. On évoque l’explosion des tablettes dans les années à venir. Mais rien ne dit que les futurs possesseurs auront le même pouvoir d’achat que les early adopters de 2010…

Pour l’heure, Apple est donc en train d’installer un barrage sur un ruisseau. Et les éditeurs hurlent parce qu’ils voient là s’effriter un modèle qui a déjà du mal à tenir ses promesses. En asséchant les marges d’éditeurs déjà étranglés au lieu de jouer sur la sienne, Apple prend le risque de tuer le modèle dans l’œuf.

Reste la solution du HTML5 : ce nouveau langage permet de créer de l’applicatif sans passer par une application. En accédant simplement à la page web du média via le navigateur du mobile ou de la tablette, on peut vivre une expérience similaire à celle proposée par les applications. C’est ce que fait déjà Google sur iPhone et iPad. Le problème, c’est que l’AppStore reste encore un formidable moyen de diffuser son média. Il est d’ailleurs assez proche du modèle de distribution du papier (livres et presse), que les éditeurs connaissent bien. Comment promouvoir sa page web sur mobile ?

On pourrait imaginer créer des applications qui seraient de simples navigateurs HTML5, afin de continuer à promouvoir son média sur l’AppStore, mais pas sûr qu’Apple accepte ce détournement.

Et si tout le monde choisit la voie du HTML5, l’encombrement suscité ouvrira une nouvelle voie royale aux agrégateurs sur mobiles et tablettes. Et redonnera sans doute de la force au modèle de l’Appstore.

La presse écrite n’est pas encore sortie de l’auberge…

>> Article publié initialement sur la Social Newsroom

>> Photos FlickR CC : Brendan Lynch, Ben Dodson

>> Retrouvez aussi l’article Les Kiosques numériques sont-ils le problème ou la solution de la presse en ligne?

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