OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Festivals en poche http://owni.fr/2012/07/11/festivals-en-poche/ http://owni.fr/2012/07/11/festivals-en-poche/#comments Wed, 11 Jul 2012 08:39:01 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=115250

En 2012, le marché numérique de la musique est en pleine forme alors que les ventes physiques ne cessent de chuter. L’économie des festivals est elle encore florissante. Greencopper, entreprise basée à Montréal, qui propose depuis 2009 de développer, en natif, des applications Smartphone pour assurer la promotion des grands rassemblements musicaux en Europe, aux États-Unis et au Canada, avait eu le nez creux : elle a progressivement gagné la confiance du milieu et des sponsors et son catalogue compte aujourd’hui plus de 50 applications regroupant les principaux festivals de musiques actuelles de France. Un succès rapide au sein d’un marché en développement.

Miser sur l’expertise

Greencopper est constituée d’une petite équipe de 14 personnes, travaillant entre Montréal et Rennes. L’entreprise a acquis en trois ans d’existence un savoir-faire unique, reconnu par les organisateurs de festivals : en France, leur concurrence se limite désormais à quelques agences freelance, aux États-Unis, l’entreprise rivalise avec Xomo, qui développe, entre autres, l’application du festival geek et musique SXSW. Une réussite liée à l’adaptation : des concerts urbains aux énormes scènes de plein air, l’application proposée doit répondre à des attentes précises correspondant au lieu et au public. La stratégie principale de l’entreprise, présentée par Cécile Martin, directrice marketing, repose toutefois sur une logique de centralisation :

Nous mutualisons les besoins des professionnels. Nous vendons d’abord une licence de base à 3000 euros, comprenant le développement en natif et la maintenance, puis nous proposons une grille de tarifs pour l’ajout de services. Ces coûts peuvent être pris en charge par des partenaires privés. Les années suivantes, nous ne facturons que le coût de développement de nouvelles fonctionnalités ajoutées par les organisateurs, comme le push par exemple. Le but du jeu est de simplifier au maximum les démarches pour les responsables communication et de supporter toutes les contraintes techniques.

L’autre atout de Greencopper est sa connaissance du terrain. D’abord festivaliers avant de devenir prestataires de services, les différents membre de l’équipe assistent aux événements, cherchent de nouvelles idées à partir de leurs propres expériences et rencontrent directement leurs clients. Un lien de proximité très apprécié des organisateurs selon Lénaïc Jaguin, responsable communication du festival Rennais Les Tombées de la Nuit :

Greencopper anticipe en partie nos besoins et travaille directement avec les organisateurs et ses partenaires. L’entreprise prend totalement en charge un des moyens de promotion les plus importants aujourd’hui en matière de visibilité et d’interactivité, ce qui nous permet de réaliser des économies d’échelle. Chaque année nous pouvons également discuter de nouvelles fonctionnalités proposées par Greencopper qui apportent toujours une plus-value.

Après s’être imposée dans un marché émergent, Greencopper s’attache maintenant à fidéliser les utilisateurs en proposant des contenus impliquant davantage les publics. Un objectif qu’elle partage avec les organisateurs.

Page d'accueil des applications Rock En Seine de 2010 à 2012 (Capture d'écran)

Le prolongement communautaire

Le taux d’équipement en Smartphone en France est sur une courbe ascendante. Les applications mobiles, déjà largement utilisées par les festivaliers pour le partage de photos et de vidéo, semblent aussi être un outil prompt à la constitution d’une communauté. Lier la navigation du public aux réseaux sociaux est par exemple une des possibilités déjà expérimentées par les festivals. Dans son application 2011, téléchargée environ 40 000 fois, Rock en Seine proposait aux spectateurs de joindre leur compte Facebook au service de géolocalisation. Fleur Richard, responsable de la communication du festival, est prête à continuer dans cette direction :

Nous aimerions également aller plus loin avec l’application. Nous avons pensé à lier les tweets des festivaliers qui utilisent l’application avec un compte officiel et diffuser cette timeline sur les écrans géants. Nous n’avons pas encore l’effectif nécessaire pour gérer et modérer ce compte pour l’instant, mais c’est une idée que nous aimerions développer, à terme.

La seconde option pour animer la communauté de festivaliers est la gamification, actuellement étudiée chez l’un des principaux partenaires de Greencopper, SFR. Sander Cisinski, directeur du sponsoring, des partenariats et du programme jeunes talents de SFR, explique :

Nous aimerions développer l’aspect ludique de ces applications en proposant des rencontres ponctuelles avec les artistes sur les sites de festival ou bien des chasses au trésor. Il s’agirait d’enrichir le volet géolocalisation, de faire participer le public, de lui donner un autre rôle pendant les concerts.

La piste privilégiée par la FNAC, autre partenaire de l’éditeur d’application, est de proposer un service de billetterie complet, au-delà de la musique live et du volet communautaire des festivals, afin d’exploiter le potentiel du M-commerce, au cas où la fréquentation s’essouffle.

Les avantages retirés de ces API par les professionnels en termes de visibilité et de communication semblent évidents mais la réception de l’offre est plus difficile à apprécier. Si l’on isole les festivaliers utilisateurs d’iOS, représentant tout de même 55 à 60 % de l’activité de Greencopper, les étoiles et commentaires de l’AppStore ne peuvent donner qu’une idée partielle du taux de satisfaction des publics. Greencopper a constaté que le taux de mise à jour moyen est d’environ 40% : les applications restent souvent sur le téléphone des usagers, en attendant le festival suivant.


Photo par thqspeaks [CC-byncsa]

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La carte interactive des 500 signatures http://owni.fr/2012/04/01/app-quel-candidat-votre-elu-a-t-il-parraine/ http://owni.fr/2012/04/01/app-quel-candidat-votre-elu-a-t-il-parraine/#comments Sun, 01 Apr 2012 13:40:07 +0000 Julien Kirch et Sabine Blanc http://owni.fr/?p=104324
Les parrains des candidats étiquetés

Les parrains des candidats étiquetés

Qui sont les fameux parrains des candidats à la présidentielle ? Après avoir localisé ces soutiens sur une carte, ...

En nous servant du fichier pdf des élus qui ont apporté leur parrainage aux dix candidats à la présidentielle mis en ligne par nos confrères de Rue89, nous avons réalisé une carte géolocalisant ces parrainages. Vous pouvez faire une sélection par candidat. Laissez votre souris quelques secondes sur la balise du lieu qui vous intéresse pour voir apparaitre le nom de l’élu qui a donné sa voix, sa fonction et son parti politique. Cette liste correspond à 500 parrainages tirées au sort par candidat, comme le prévoit la loi. Donc pas d’étonnement si votre maire n’y figure pas.

Du coup, la répartition géographique est surtout signifiante pour les candidats qui ont peiné à avoir 500 signatures. Ainsi, on voit, comme l’a analysé le blog Trop space :

Les parrainages à la candidature de Marine Le Pen à l’élection présidentielle conforte le maintien de la structure géographique habituelle, opposant les territoires de force et ceux de relative faiblesse du Front National de part et d’autre de la ligne Le Havre / ­Valence / ­Perpignan.

Pour situer, voici le nombre total de signatures obtenues :

Nathalie Arthaud : 521 signatures ; Jacques Cheminade : 538 signatures ; Marine Le Pen : 500 signatures ; Nicolas Dupont-Aignan : 708 signatures ; Philippe Poutou : 572 ; François Hollande : environ 5 000 ; Jean-Luc Mélenchon : environ 1 100 ; Eva Joly : 639 ; Nicolas Sarkozy : chiffre non communiqué, en 2007, il en avait eu 3 461 ; François Bayrou : non communiqué, en 2007, il avait eu 1 384 soutiens. À noter que le nombre total de signatures obtenues n’est pas indiqué par le Conseil constitutionnel. Il faut donc se fier aux déclarations des candidats.

La première version mise en ligne vers 15 heures était imparfaite et a été mise à jour à 16 heures à partir des données de nos amis de Regards citoyens, plus propres. Au passage, si notre chère administration avait proposé dès le début un fichier exploitable, la question ne se poserait pas. En lieu et place, Légifrance a proposé un listing en html. #opendatamoncul.

Regards citoyens est en train de compléter ces données en rajoutant l’affiliation politique des parrains. Il leur manque environ 700 élus.

Les parrains de Marine Le Pen, plutôt concentré dans le Nord, là où la candidate est bien implantée.

Focus sur la côte méditerranéenne.


Code : Julien Kirch (@julienkirch), feat. Regards citoyens, sur une idée de Sabine Blanc, disponible sur Github

À lire aussi :

- le travail de Mounir, qui explique comment il procède techniquement.

- les signatures par département, chez FTVi

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Des SMS furtifs sur vos portables http://owni.fr/2012/01/26/vos-sms-furtifs/ http://owni.fr/2012/01/26/vos-sms-furtifs/#comments Thu, 26 Jan 2012 09:59:34 +0000 Fabien Soyez http://owni.fr/?p=94755

C’est une question au gouvernement qui nous a mis la puce à l’oreille. En juin 2011, Colette Giudicelli, sénatrice des Alpes Maritimes, écrit à Claude Guéant, ministre de l’intérieur :

Plusieurs services de police judiciaire et de renseignement étrangers utilisent des SMS furtifs pour localiser des suspects ou des personnes disparues : cette méthode consiste à envoyer vers le téléphone portable de ce suspect un SMS qui passe inaperçu et renvoie un signal à l’émetteur du message. Mme Colette Giudicelli aimerait savoir si cette procédure est déjà utilisée en France.

Sept mois plus tard, toujours pas de réponse du gouvernement. Le sujet aurait pu tomber aux oubliettes s’il n’y avait eu, fin décembre, la 28ème édition du Chaos Communication Congress, à Berlin. Lors de cette conférence de hackers, le chercheur Karsten Nohl expert en sécurité de mobiles lance : “En Allemagne, la police a envoyé en 2010 des milliers de SMS furtifs pour localiser des suspects.”

Le SMS furtif obéit au principe du signal aller-retour que l’on ne voit pas, ou du “ping” dans le jargon des informaticiens. Les développeurs de la société Silent Services, à l’origine d’un des premiers logiciels permettant d’envoyer ce genre de SMS, expliquent :

Les SMS furtifs vous permettent d’envoyer un message à un autre portable à l’insu de son propriétaire. Le message est rejeté sur le téléphone de ce dernier et il n’existe aucune trace. Vous obtenez, en retour, un message de l’opérateur vous attestant que votre message a été reçu.

Techniquement, les SMS furtifs, ou “silent SMS“, serviraient donc à savoir si une personne a allumé son portable et permettraient aux opérateurs de “tester” les réseaux, sans gêner les usagers. Mais une toute autre utilisation en est faite par les services de renseignement et la police. Contacté par OWNI, Neil Croft, diplômé du département des sciences informatiques de l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud, explique :

Envoyer un SMS furtif, c’est comme envoyer un SMS normal, sauf que le mobile ne voit pas le message qu’il a reçu. Les informations du SMS sont modifiées, dans le programme de codage des données, pour que l’utilisateur qui le reçoit ne s’aperçoive de rien. Un SMS furtif peut aider les services de police à détecter un mobile sans que la personne concernée soit au courant de la requête.

Pour trafiquer les informations du SMS et le rendre silencieux, les services de sécurité passent par une passerelle SMS, comme Jataayu SMS gateway, qui permet d’interconnecter les systèmes GSM et informatique. Neil Croft, désormais président d’une société de marketing par SMS, nous explique :

Ces SMS furtifs sont aussi utilisés par certains hackers pour mener des attaques dites “de déni de service” (DDOS). Le résultat, c’est une batterie qui se décharge anormalement vite, et l’impossibilité de recevoir des appels. Un tel procédé ne coûte pas cher : on peut envoyer un SMS furtif par seconde pendant une heure pour environ 36 euros.

Ce procédé d’envoi en masse apparaît largement utilisé par les services. En novembre 2011, Anna Conrad, du parti Die Linke (La Gauche), pose une question écrite au Landtag de Rhénanie du Nord-Westphalie, à propos de l’usage par la police allemande de SMS furtifs, ou “Stille SMS”. Réponse du Parlement local : en 2010, le Land a mené 778 enquêtes et envoyé 256 000 SMS furtifs. Mais pour Mathias Monroy, journaliste à Heise online ces technologies de surveillance profitent surtout d’un vide juridique :

C’est très problématique pour la vie privée, parce que juridiquement, on ne sait pas si les SMS furtifs sont ou non une communication (…) Le Land a considéré que ce n’en était pas une, puisqu’il n’y a aucun contenu. C’est pratique, car s’il ne s’agit pas d’une communication, cela ne rentre pas dans le cadre de l’inviolabilité des télécommunications de l’article 10 de la Constitution allemande.

Et votre mobile se change en balise

Et votre mobile se change en balise

Des milliers de localisations cellulaires sont effectuées chaque année en France, notamment dans le cadre de procédures ...

Mais le 6 décembre, suite à une question d’un député de gauche, Andrej Hunko, sur l’utilisation des SMS furtifs par la police allemande, le ministre de l’intérieur a joué le jeu de la transparence. Au total, ces dernières années, les services de police et de renseignement allemands auront envoyé une moyenne de 440 000 SMS furtifs en un an.
Après chaque SMS envoyé, le lien était fait avec Vodafone, E-Plus, O2 et T-Mobile, les quatre opérateurs de téléphonie mobile, afin d’accéder aux informations de communication des personnes surveillées. Pour agréger les données brutes fournies par les opérateurs, la police allemande utilise les logiciels Koyote et rsCase, fournis par Rola Security Solutions, une société qui élabore des “solutions logicielles pour la police” depuis 1983.

Souriez, vous êtes pistés

Le journaliste spécialisé Mathias Monroy s’inquiète d’une utilisation croissante de ces technologies de surveillance. Car les SMS furtifs permettent de connaître très finement la position des personnes espionnées. Cette localisation utilise le réseau GSM, comme nous l’explique Karsten Nohl :

On peut localiser un utilisateur en repérant les trois antennes relais les plus proches de son mobile, puis en déduisant, par triangulation, la distance d’après la vitesse que met un signal [comme un SMS furtif, NDLR] à faire un aller-retour.Un téléphone mobile met à jour sa présence sur le réseau régulièrement, mais quand la personne se déplace, l’information n’est pas mise à jour tout de suite. En envoyant un SMS furtif, la localisation du mobile est instantanément mise à jour. C’est très pratique, parce que cela permet de localiser quelqu’un à un instant T, en fonction des ondes.

Un SMS furtif sert notamment (mais pas seulement) à affiner la position dans le temps, en forçant la mise à jour d’un mobile. Une technique bien plus efficace qu’une simple localisation cellulaire (Cell-ID). Contacté par OWNI, François-Bernard Huyghes, chercheur à l’IRIS, commente l’utilisation de ces SMS furtifs :

C’est la seule méthode immédiate et pratique pour suivre constamment un mobile hors des périodes d’utilisation. On parle alors de géopositionnement et non plus de géolocalisation. Après cela, soit les policiers suivent l’information via les opérateurs, soit des sociétés privées traitent les données et, par exemple renvoient à l’enquêteur une carte où apparaissent les déplacements du téléphone surveillé en temps réel.

Les bénéfices des SMS furtifs ne s’arrêtent pas là : en envoyant un grand nombre de ces SMS les services de sécurité peuvent aussi perturber le mobile, ou réactiver ses signaux à distance ou encore décharger sa batterie. Un porte-parole du ministère de l’Intérieur Allemand explique à OWNI :

La police et les services de renseignement allemands utilisent les SMS furtifs pour réactiver des mobiles inactifs et améliorer la géolocalisation d’un suspect, par exemple quand celui-ci se déplace lors d’une entrevue. Les SMS furtifs sont un outil précieux d’investigation, qui est utilisé uniquement dans le cadre d’une surveillance des télécommunications ordonnée par le juge, dans un cas précis, sans jamais violer le droit fondamental à la protection de la vie privée.

Réactiver à distance

En France, la police et les services de renseignement travaillent notamment avec Deveryware, un “opérateur de géolocalisation”, qui vend également aux entreprises un service de “géopointage” de leurs salariés, le Geohub, accessible via une base de donnée baptisée DeveryLoc.

Pour alimenter son Geohub, Deveryware combine la localisation cellulaire, le GPS, ainsi que d’autres techniques de “localisation en temps réel”. Quand on demande à la société si les SMS furtifs font partie de ces techniques, réponse évasive :

Nous sommes au regret de ne pouvoir répondre, vu le caractère confidentiel imposé par les réquisitions judiciaires.

Les applications de Deveryware permettent aux enquêteurs de cartographier les déplacements d’un suspect et d’en avoir un historique. Interrogé par OWNI, Laurent Ysern, responsable investigation pour SGP Police, constate :

Tous les services d’investigation ont accès à la plateforme de Deveryware. Grâce à ce système, on peut suivre une personne sans être obligé d’être derrière elle. Pas besoin de filatures, donc moins de fonctionnaires et de matériel à mobiliser.

Alors qu’en Allemagne, le ministère de l’Intérieur répond dans les 48 heures, en France, étrange silence. Unique réponse, provenant du Service d’information et de communication de la police nationale :

Malheureusement, personne à la PJ ou à la sécurité publique ne veut communiquer sur le sujet, ce sont des techniques d’enquête…

Même silence chez les opérateurs, SFR et Bouygues Telecom. Sébastien Crozier, délégué syndical CFE-CGC-Unsa chez France Télécom-Orange, lance :

Les opérateurs collaborent toujours avec la police, c’est une obligation de service public : ils agissent sur réquisition judiciaire, tout comme pour les requêtes de fadettes. Il n’y a pas de méthode absolue, l’envoi de SMS est une partie des méthodes utilisées pour géolocaliser un utilisateur. On utilise surtout cette technique pour “réactiver” le téléphone : le réseau va se mettre en situation active.

En France, d’ici à 2013, l’utilisation de ces procédés de surveillance entreront dans une phase industrielle. Le ministère de la Justice mettra sur place, avec le concours de la société d’armement Thales, une nouvelle plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ), qui devrait permettre de centraliser l’ensemble des interceptions judiciaires, autrement dit les écoutes, mais aussi les réquisitions telles que les demandes de localisation cellulaire. Sébastien Crozier remarque :

Cette interface entre officiers de police judiciaire et opérateurs permettra de rationaliser les frais de justice, de réduire les coûts de traitement de moitié, parce que jusqu’ici, les réquisitions sont gérées commissariat par commissariat… Il y aura encore plus de demandes, mais ça sera moins coûteux pour les opérateurs comme pour la police.


Couverture, Illustrations et photos sous licences Creatives Commons via Flickr par Nicolas Nova ; Arlo Bates ; Keoshi ; Luciano Belviso ; Meanest Indian ; Photo de couverture remixée par Ophelia Noor avec l’aimable autorisation de Spo0nman [CC-by-nc-nd]

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Vendredi c’est Graphism S02E44 http://owni.fr/2011/12/02/special-picto-pictogrammes-vendredi-cest-graphism-design/ http://owni.fr/2011/12/02/special-picto-pictogrammes-vendredi-cest-graphism-design/#comments Fri, 02 Dec 2011 07:33:49 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=88936

Bonjour à vous les curieuses & curieux du vendredi !

Aujourd’hui, c’est un numéro spécial… pictogrammes ! Dans le graphisme, le design, l’architecture, la décoration, les affiches, l’art, la mode, le pictogramme est un élément qui donne du sens, qui apporte une dimension culturelle et ce, simplement par l’image. Communiquer uniquement avec des symboles, un véritable rêve de graphiste ! Le pictogramme puise ainsi sa force dans sa simplicité, dans la représentation graphique et schématique d’un concept. Ainsi, à l’heure du web où tout va plus vite, où les vidéos et les images sont reines, où les messages se retrouvent dans tous les pays, les pictogrammes se démultiplient…

Petit détour donc cette semaine par la Planète Picto à bord de la soucoupe ! Au programme du voyage, nous allons découvrir les pictogrammes de demain, la vidéo graphique de Google Map Indoors, une infographie sur la façon dont il est possible de mener une vie créative. Nous allons également jeter un oeil du côté d’une version HTML5 de Windows Phone 7 et enfin passer un peu de temps avec Susan Kare, la créatrice des premières icônes d’Apple et des Macintosh ! On finira sur une sélection de sites où l’on peut télécharger des pictogrammes et une salade de pictos WTF !

(bon vendredi et bon “graphism” !)

Geoffrey

Allez, on commence avec un site internet intitulé “A headline day”, dans lequel vous allez pouvoir découvrir les pictogrammes représentant les préoccupations de la vie moderne ! Tout y passe, les actualités, les faits de société, les faits divers, les évènements, etc. Ces pictogrammes réinterprètent par exemple les émeutes au Royaume-Uni, la canicule, la crise, l’Europe, les banques, etc. On appréciera également le soucis du détail, le jeu avec les codes habituels des personnages rigides et des scènes figées, pour des pictogrammes, ces images sont quand même assez vivantes ! Bref, des pictos qui changent de ceux que l’on a l’habitude de voir dans les aéroports et les gares, ouf ! ;-)

source

Et justement, je vous parlais d’aéroport ci-dessus... La toute dernière vidéo de Google sortie cette semaine les évoque ! Vous vous perdez souvent dans les aéroports ? C’est tout à fait normal et Google a la réponse pour vous. En effet, Google Maps pour Android ajoute une nouvelle fonctionnalité pour que les gens perdus dans les grands endroits (comme cela m’arrive très souvent) puissent se repérer. Oui, vous ne vous trompez pas, ce sont des cartes d’intérieur ! Les plans détaillés sont ainsi affichés sur cette version de Google Map. Et comme depuis quelques temps maintenant, la vidéo de Google est très simple, graphique et très schématique.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Allez on enchaîne notre revue de la semaine sur une bonne infographie comme on les aime ! Bon, je vous rassure tout de suite, devant cette infographie, vous allez retrouver les grands classiques de l’inspiration comme sortir marcher, lire Shakespeare ou faire des listes… Mais ce qui sera un peu inspirant ce sera les autres conseils, si vous regardez bien, pour mener une vie créative, faire du parachute pourra vous être utile, acheter un béret également ou encore boire beaucoup d’alcool (je ne recommande pas ce dernier point). Bref, du grand délire, comme souvent avec les infographies de FastCompany, mais du délire graphique, et ça, on aime !

large [infographie] Comment mener une vie créative ?

source | l’image en grand format

Encore autour de la thématique du pictogramme, j’ai eu le plaisir de découvrir cette semaine que  Microsoft a enfin mis en ligne une version démo de Windows Phone 7 réalisée intégralement en HTML5 ! Vous allez donc pouvoir, depuis votre iPhone ou votre téléphone Android, tester Windows Phone 7, découvrir la fluidité de l’interface et aussi l’élégance de son rapport typographie / pictogrammes. En effet, l’interface “Metro”, c’est son petit nom, est quand même très différente de ce qui se fait sur les autres plateformes, notamment en matière de graphisme, d’interactivité. J’ai testé ça sur mon Android (SGS2) et la démo est très fluide, les scrolls fonctionnent bien et même si c’est une démo limité, cela donne quand même un très bon aperçu :-)

tester la démosource

Et l’on enchaîne avec un bond intersidéral de Microsoft à… Apple et avec la grande dame du pictogramme… j’ai nommé Susan Kare ! Après avoir pris des cours de peinture et un doctorat de la New York University, Susan Kare a déménagé vers San Francisco, où elle a pris un travail de conservatrice dans le musée des Beaux-Arts . Cependant, elle a vite senti à quel point elle était du  ”mauvais côté de l’équation de créativité”.

Finalement Susan Kare a reçu un appel d’un ami de lycée nommé Andy Hertzfeld, qui fut le développeur en chef pour le système d’exploitation Macintosh et… lui a offert son projet job pour Apple ! Sa première affectation a été le développement des polices pour Mac OS. À l’époque, polices de caractères numériques étaient à espacement fixe – un héritage de la machine à écrire – et Steve Jobs avait été très impressionné par la calligraphie.

Jobs a ainsi souhaité que Susan Kare s’occupe de la typographie et des pictogrammes… Dont voici les croquis originaux.

suzanne1 Apple : aux origines du graphisme avec Suzanne Kare !

source

Et un petit bonus, rien que pour vous ! En effet, les pictogrammes, on en parle, on les regarde, c’est bien… mais et si vous voulez en utilisez,vous faites comment ? Et bien, je vous ai sélectionné 4 petits sites internet aux pictogrammes gratuits et parfois libres, mais toujours très complets et avec une grande finesse dans leur dessin !

Dans l’ordre :

Et l’on arrive, comme tous les vendredis, à notre “What the f*ck” préféré, et ce sera donc un WTF spécial pictogramme, avec cette petite sélection de fails, de wtf, de ratés graphiques… ;-)

En guise de mot de la fin, je vous remercie d’être toujours si nombreux à lire et à diffuser “Vendredi c’est Graphism”, j’ai toujours autant de retours constructifs ! Je vous invite également à jeter un oeil du côté du travail graphique et pictographique (tiens, un mot nouveau!) de Gerd Arntz. S’il vous reste du temps aussi, il y a une journée en pictogrammes, d’autres pictos pour Occupy Wallstreet à télécharger, et… pas forcément grand chose à voir mais PictoPlasma expose à la Gaîté Lyrique ! :-)

À la semaine prochaine pour un prochain épisode !

Bon week-end à vous, et croyez-moi, le mien sera parfait ;-)

Geoffrey

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Les data en forme http://owni.fr/2011/11/28/data-opendata-sondage-tahrir-harcelement-art-guardian-money/ http://owni.fr/2011/11/28/data-opendata-sondage-tahrir-harcelement-art-guardian-money/#comments Mon, 28 Nov 2011 10:36:18 +0000 Paule d'Atha http://owni.fr/?p=88400 Commençons notre voyage data de la semaine par une destination inhabituelle : l’Afghanistan.

The Asian Foundation mène depuis sept ans une étude d’opinion sur la perception, par la population afghane, des changements politiques et des évolutions dans leur vie quotidienne.
En 2011, elle a interviewé 6 348 citoyens afghans, dans les 34 provinces du pays.

L’application interactive “Visualizing Afghanistan” permet de naviguer dans les résultats de cette étude, par trois entrées : chronologique (de 2006 à 2011), thématique (l’utilisateur peut sélectionner les questions en haut à droite) et cartographique, en accédant au détail des réponses par région.

Une granularité particulièrement révélatrice et utile pour mettre les données en perspective. Ainsi, à la question “Votre famille vit-elle mieux aujourd’hui que quand les Talibans étaient au pouvoir ?”, la réponse est mitigée dans la région du Sud (33% estime que non, 34% que oui), tandis que la région du centre (Hazarjat) est plus unanime : 67% déclarent mieux vivre qu’au temps des Talibans.

L’ouverture des données, version Singapour

Restons en Asie mais déplaçons nous un plus en bas à droite du planisphère, direction Singapour.

Là où un certain nombre d’acteurs, dont le Senseable city lab du MIT (Institut de technologie du Massachusetts), commence à en avoir assez que les données proposées au citoyen pour améliorer ses connaissances, se déplacer, se repérer dans une ville, soient majoritairement des données fixes, bien éloignées de la réalité de son besoin d’information.
“Pensez à l’incohérence des horaires des transports imprimés sur du papier, au fait de conduire jusqu’à des magasins pour trouver un produit en réalité en rupture de stock”, nous rappellent-ils, à juste titre.

Données dynamiques et temps réel sont donc le credo de leur projet LIVE Singapore!. Ils explorent plusieurs pistes, très prometteuses (représentation isochronique, croisement de données entre disponibilité des taxis et météo, etc.). Seul bémol, leur site présente une vidéo regroupant les six réalisations à cette date, mais n’offre pas la possibilité de naviguer individuellement dans chacun des projets.

A terme, LIVE Singapore! a pour ambition de produire une plate-forme où développeurs et citoyens pourront travailler de nouvelles idées liée à une API flexible et accessible et à de nouvelles techniques de visualisations de données. Cela ne vous rappelle rien ? Lisez leur description de projet : “redonner aux gens les données qu’ils ont eux même généré de par leurs actions, afin de leur permettre d’être mieux synchronisé avec leur environnement, et de prendre des décisions sur la base d’informations qui reflètent l’état actuel de leur cité”.
Autrement dit… ils font de l’Open Data.

Le respect des femmes en open source

Géolocalisation, crowdsourcing et data sautent à pieds joints cette semaine dans l’actualité, alors que deux journalistes ont annoncé la semaine dernière avoir été victimes d’agressions sexuelles en Egypte, alors qu’elles couvraient les évènements de la place Tahrir.

Ces évènements révèlent l’ampleur du problème du harcèlement des femmes, devenu un véritable fléau en Egypte : selon ECWR (The Egyptian Center for Women’s Rights ), 83% des femmes égyptiennes et 98% des femmes étrangères font l’objet d’un harcèlement en Egypte.

“The Harass Map” (“la carte du harcèlement”) propose aux femmes de signaler, de manière anonyme, les agressions sexuelles dont elles seraient victimes. Elles ont pour cela quatre moyens : par SMS, par twitter, par mail et par un formulaire sur le site. Le site agrège ensuite sur une carte les différents signalements.
La plate-forme est développée par Ushaidi, spécialisé dans la production de logiciels et plates-formes open source permettant le crowdsourcing et la géolocalisation. Ils avaient notamment mis en place une plate-forme après le séisme en Haïti pour aider à signaler les zones ayant besoin d’aide. Le système de SMS passe par Frontline SMS, projet open source également qui permet aux citoyens, ONG, d’envoyer gratuitement des SMS n’importe où à partir du moment où il y a un signal mobile.


Le projet souhaite réinvestir les revenus générés par les SMS dans des actions pour lutter contre le harcèlement des femmes.

L’art des données

C’est notre petite honte de la semaine : la découverte du site DataArt (existant visiblement depuis 2009), qui recense différentes expérimentations menées par la BBC et le Guardian.
Son objectif est à la fois de montrer que les frontières entre l’art et l’information sont désormais brouillées ; de donner les clefs à un public tant expert que non expert pour appréhender ces nouvelles formes de représentations de l’information, présenter les projets et enfin motiver le public à se saisir des données : un tel site méritait donc, pour son concept même, une place de choix dans notre chronique.
Et ce, malgré son péché originel de ne développer qu’en flash…

Chacun des projets présentés sur le site nécessiterait un paragraphe dans notre veille. Nous ne vous en présentons qu’un seul, pour un avant-goût, le NewsCloud.
Disponible pour la BBC comme pour le Guardian, cette application permet, sur un mot clef donné (par exemple ADN) de visualiser les différents mots qui y ont été associés dans les articles/reportages du média, depuis 2000. Navigation fluide et instinctive, contenu riche, pas de doute, la BBC et le Guardian tiennent toujours le haut du pavé de la data.

Un marathon sans les pieds

Ils sont tellement doués que nous n’allons pas quitter les Brits si vite.

Les 12-13 novembre derniers se tenait le Visualizing Marathon, organisé par General Electrics avec le soutien de Google.
L’objectif : à partir d’un set de données (ici, les résultats d’un sondage sur le sentiments des Britanniques face aux prochains Jeux Olympiques), travailler 24 h non stop pour proposer une visualisation, interactive ou non, de ce set de données.
Douze équipes étaient engagées, dont une française regroupant quatre étudiants de l’école de design de Nantes : Maxime Fabas, Thomas Dupeyrat, Ian Ardouin-Fumat et Maxime Leroy.

Ce dernier nous raconte son expérience :

Nous avons décidé de monter une application interactive, en Processing, mettant en relation les émotions des citoyens britanniques avec leur intérêt, ou non, pour les prochains Jeux Olympiques.
En effet, en nous baladant dans le set de données, nous avions repéré que près de 25% des personnes interrogées n’avaient un avis ni positif ni négatif sur la question des JO. Comme la thématique générale du Marathon était “Get the most from the Olympic Games” [Retirer le plus des Jeux Olympiques], il nous a semblé intéressant de cibler sur ces 25% qui semblaient peut être encore à convaincre.

Nous avons passé six heures à explorer et traiter la base de données. Puis nous nous sommes séparés en deux duos, l’un pour le design de l’interface, l’autre pour le code, et nous avons travaillé pendant une bonne dizaine d’heures.
Comme nous sommes partis sur de l’interactif, nous avons été un peu juste au niveau du temps et trouvons notre produit pas tout à fait fini.
Mais l’expérience était vraiment exceptionnelle : ambiance excellente, nous avons beaucoup appris en regardant travailler les autres et l’introduction par David McCandless était bien sûr passionnante.

Vous pouvez consulter l’application réalisée par Maxime et ses amis ici, ainsi que l’ensemble des projets réalisés lors du Marathon.

Les étudiants nantais pourront rapidement mettre à profit, at home, ce qu’ils ont appris, alors que la communauté d’agglomération et la ville de Nantes ont lancé la semaine dernière leur portail Open Data : data.nantes.fr

De la dataviz dans la boîte à outils

Ou quand l’infographie prend place jusque dans votre cuisine. Conçue par PartSelect, une entreprise vendant des pièces détachées en ligne et affichant surtout une “passion pour le DIY (Do It Yourself)”, cette infographie interactive a pour ambition de vous aider à déterminer, quand un appareil électroménager (frigo, machine à laver, gazinière) a un problème, s’il est plus rentable d’en racheter un ou de le réparer.
Pour cela, pour deux types de problèmes par appareil ménager, l’infographie vous présente la ou les causes potentielles, la facilité de réparation (note de 1 à 5), le prix de réparation (avec un code couleur du plus au moins cher) et enfin quelle partie de l’appareil est en cause.

Voilà qui aurait ravi la femme des années 60.

“Money for nothing”

Si vous suivez de près ou de loin la planète data, vous avez forcément vu passer cette ENORME infographie, sobrement intitulée “Money”. Enorme en taille, énorme dans le nombre de données traitées, énorme dans l’ambition : “chart of (almost) all of it, where is it and what it can do” (“un graphique de (presque) tout sur l’argent, où il est et ce qu’il peut faire”).

Impressionnant certes, mais il nous a semblé que le gigantisme de cette infographie se faisait au détriment de sa pertinence et de sa lisibilité. La division en chapitre, le tout inséré dans une web app aurait sûrement rendu davantage justice au considérable travail réalisé sur les données.

La traque du politique

Petit dernier pour la route, pour inaugurer la période intensément politique qui ne va pas manquer de s’ouvrir, jetez un coup d’oeil au baromètre de popularité, “Poll tracker” produit par USA Today qui met en scène la course pour la primaire républicaine.


Retrouvez les précédents épisodes des Data en forme !

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http://owni.fr/2011/11/28/data-opendata-sondage-tahrir-harcelement-art-guardian-money/feed/ 3
Où est l’hôpital le plus proche? http://owni.fr/2011/07/18/ou-est-lhopital-le-plus-proche/ http://owni.fr/2011/07/18/ou-est-lhopital-le-plus-proche/#comments Mon, 18 Jul 2011 13:16:58 +0000 Julien Kirch http://owni.fr/?p=74029 Julien Kirch, aka @archiloque, revient sur l’un de ses bidouillages. Ou comment géolocaliser les hôpitaux et, surtout, leurs équipements et utiliser intelligemment les données.

Observant que les données relatives aux équipements hospitaliers sont dispersées entre plusieurs sites, j’ai décidé de les récupérer dans une base unique en y ajoutant des données de géolocalisation afin ensuite d’essayer de les exploiter.

La marche à suivre est la suivante:
1. Récupérer sur la base Platines la liste des codes FINESS qui identifie les établissements sanitaires et sociaux. C’est le seul site où il est possible de les trouver facilement.
2. À l’aide de ces codes, le site finess.sante.gouv.fr nous fournit les différentes adresses et raisons sociales.
3. On nettoie un peu les adresses et à l’aide de Google Map on essaie de récupérer les informations de géolocalisation (s’agissant d’un travail préparatoire on ne se préoccupe pas des ratés, on pourra chercher les adresses manquantes dans un second temps)
4. La base Platines nous donne enfin, toujours à l’aide des codes finess, les caractéristiques et équipements des différentes structures.

Vous trouverez les différents scripts ruby ici. Les données des adresses des hôpitaux sont là.

Retrouvez l’application en plein écran.

Pour la suite il s’agit de trouver aux mieux comment exploiter ces données, l’application la plus simple consiste à permettre de localiser l’équipement le plus proche de chez soi. On pourrait aussi, par exemple, croiser ces données avec les informations de peuplement pour afficher les zones les mieux desservies en équipement.

Si vous réutilisez ces données ou avez des suggestions n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Publié initialement sur le Datablog d’OWNI

Illustration Flickr PaternitéPartage selon les Conditions Initiales robnguyen01

Illustration de Une : Marion Boucharlat

Retrouvez les articles du dossier : Carto des déserts médicaux et Grossier clin d’oeil de l’UMP aux médecins

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http://owni.fr/2011/07/18/ou-est-lhopital-le-plus-proche/feed/ 6
New-York, en courant http://owni.fr/2011/06/25/new-york-en-courant/ http://owni.fr/2011/06/25/new-york-en-courant/#comments Sat, 25 Jun 2011 16:26:07 +0000 Alexandre Léchenet http://owni.fr/?p=71836 Le plus important avant de faire une visualisation, c’est d’avoir des données. Parmi la foule de données que nous créons chaque jour, il y a celles des sportifs qui veulent sans cesse traquer leurs efforts et leurs “statistiques personnelles”.

L’une des méthodes les plus populaires est celle proposée par Nike avec Nike Plus. Chacun peut partager ses courses, les comparer avec les autres et se féliciter de ses progrès.

Cooper Smith a décidé d’utiliser ces données pour toute autre chose : cartographier New York. À partir d’un milliers de courses faites en hiver 2010 et en améliorant ses résultats grâce à Google Refine, il est en mesure de récupérer dans Processing, un logiciel de traitement graphique, ces images de New York en jogguant. Le résultat, présenté sur son site et repéré par Urbain_ est assez bluffant et permet de voir les lieux les plus fréquentés par les coureurs. Et de deviner la Big Apple sous les données de géolocalisation.

Il s’est penché sur les endroits où les gens courent le plus, ceux où ils s’arrêtent, l’heure à laquelle ces lieux sont foulés. Toutes les images sont disponibles sur son site.

En bonus, un autre vidéo des joggueurs dans New York en fonction du temps.

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Article initialement publié sur le datablog d’OWNI
En savoir plus sur les self trackers

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http://owni.fr/2011/06/25/new-york-en-courant/feed/ 39
Pratiquer la ville, pour une technologie de la dérive http://owni.fr/2011/06/20/pratiquer-la-ville-pour-une-technologie-de-la-derive/ http://owni.fr/2011/06/20/pratiquer-la-ville-pour-une-technologie-de-la-derive/#comments Mon, 20 Jun 2011 06:22:02 +0000 Matthieu Duperrex (Urbain, trop Urbain) http://owni.fr/?p=70408 Urban After All S01E20

La ville événementielle gagne du terrain. Publicitaires et “designers d’ambiance” apposent leur signature sur de nombreux domaines de l’urbanité. L’urbanisme de situation oriente de plus en plus nos parcours urbains, jusqu’à transformer la ville en parc à thèmes. Oui, nous en témoignons régulièrement au long de ces chroniques : par bien des aspects, la ville occidentale a digéré la subversion des situationnistes des années 1950, la critique du capitalisme en moins, le mot d’ordre marketé en plus. Alors, bien sûr, on accueille d’abord avec scepticisme les annonces d’applications « subversives » qui feraient de nos prothèses numériques du type iPhone des outils libertaires. Certains usages de technologies mobiles revendiquent en effet l’esprit situationniste et promettent une “appropriation” de la ville par ses habitants. Ils se réfèrent parfois expressément à la notion de dérive, qui est selon Guy Debord (théorie de la dérive, 1954):

Une technique du déplacement sans but. Elle se fonde sur l’influence du décor.

Que sont ces technologies de la « dérive augmentée » ? En quoi peuvent-elles être davantage que des gadgets anecdotiques ?

Outiller la lecture urbaine

Certaines applications mobiles oscillent entre la promenade aléatoire assez passive et la démarche créative. Il y a par exemple celle intitulée “HE”, pour “Heritage Experience”, qui permet de tourner et monter des films “marchés” à partir de fragments audiovisuels géolocalisés. On connaît par ailleurs les « soundwalks », qui sont souvent sages, mais se développent parfois en hacking sonore urbain. Et avant que tout un catalogue moderne d’applications pour smartphone se constitue, il y a eu des prototypes précurseurs. Les “Flâneurs savants” ont ainsi organisé des parcours de découverte dans le quartier du Marais avec des baladeurs. Les “Urban Tapestries” de Londres ont proposé une réforme de la relation au paysage urbain par le biais d’une application mobile.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La dérive trouve des ressources inédites dans certaines applications de téléphonie conçues pour ces usages. The Pop-Up City a fait une courte sélection des plus récentes. Se détachent Serendipitor, dont Pierre Ménard a fait un test pas forcément concluant, mais aussi Shadow Cities et son orientation “multiplayer”, Glow et sa cartographie des humeurs, et Mission:Explore, pour l’instant cantonné à Londres comme terrain de jeu.

Dans tout cela, l’intérêt consiste peut-être davantage dans la démarche de l’utilisateur que dans les possibilités techniques avancées. Ainsi que l’a souligné Nicolas Nova, qu’elle soit menée par des skateurs, des activistes ou des géographes, la dérive est une « technologie de lecture urbaine ». Elle est une pratique, plus ou moins outillée, d’interprétation nouvelle d’un milieu qu’on pensait entièrement balisé et normé. Que des utilisateurs se donnent des “consignes” de pratique de la ville (dont la liste est presque infinie) au travers de ces applications, là est le piquant de ce rapport induit à la technologie. Car ils inventent ainsi de nouveaux codes et « lisent » la ville de façon originale.

La dérive situationniste en cinq leçons

Devant la masse de cette offre mobile, il n’est pas inutile de rappeler que Guy Debord et les situationnistes ont institué la dérive comme une authentique méthode d’analyse urbaine. En voici les grands principes :

  1. D’abord, la dérive est selon eux le passage rapide entre des « ambiances urbaines ». La dérive se rattache à la démarche “psychogéographique”, laquelle prend avant tout la rue comme terrain d’observation (voir l’Essai de description psychogéographique des Halles, 1958).
  2. La psychogéographie a une portée critique : elle souhaite “provoquer la crise” du système de production de l’espace urbain (voir Potlatch N°5, 20 juillet 1954).
  3. La psychogéographie est en même temps une méthode de construction d’ambiances ; elle prône un « urbanisme mouvant » (je vous invite à retrouver sur Urbain, trop urbain un prolongement architectural de cette pensée).
  4. L’”investigation”, la “découverte” et la notion de “données” sont convoquées par Debord comme faisant partie de la psychogéographie (voir l’Introduction à une critique de la géographie urbaine, 1955).
  5. Enfin, le situationnisme promeut une « pratique habile des moyens de communication ». Et l’un de ses penchants les plus naturels est l’établissement d’une “cartographie rénovée” (voir les collages de cartes que Debord réalise avec Asger Jorn, dont le Guide psychogéographique de Paris, 1957)

De quel situationnisme les technologies mobiles sont-elles le nom?

Transition entre les ambiances, recours à l’affect, déambulation choisie, activisme et subversion, valorisation des data, emploi des moyens de communication à notre portée, détournement du code, urbanisme nomade et participatif, inventivité cartographique… Ces thématiques sont bien actuelles, voire brulantes. Qui pour s’étonner à présent qu’un courant de pensée des années 1950 soit revivifié par les nouvelles technologies que nous venons d’évoquer ? J’émettrais juste un petit moderato : les « situs » buvaient énormément de vin pour dériver. Pas sûr que le « bio-mapping » de Christian Nold, qui élabore des cartes sensorielles de la ville reflétant l’intensité émotionnelle de certains espaces (dans l’est de Paris par exemple), ait beaucoup tourné au pinard…

Ce qui diffère plus sérieusement de l’époque situationniste, c’est l’ambiguïté du mapping digital fondé sur la dérive. Car d’un côté, la géolocalisation, qui fait le ressort de ces applications mobiles, expose l’utilisateur à des instruments de “surveillance”; et de l’autre côté, un univers démocratique de données générées par les utilisateurs s’offre à notre navigation dans la ville. Entre panopticon et dérive créatrice, les technologies mobiles créent un étrange court-circuit (que le théoricien Antoine Picon rapporte même à une “crise de la cartographie urbaine”).

Autre différence d’avec l’époque situationniste : ces applications mobiles et leurs usages produisent un système des objets numériques dans lequel des relations de jeu, de chasse ou d’apprentissage se composent et se défont dans la ville. Avec la dérive, la navigation devient « sociale », mais les non humains numériques « socialisent » bientôt davantage que les humains. D’où le développement d’un « Internet des objets » annoncé dès 2005 par l’Union internationale des télécommunications (ITU), qui se superpose aux Internets des utilisateurs et des données.

Des pratiques de ville sur écrans de contrôle

Enfin, le réseau de mobiles peut se prêter à une nouvelle forme d’art. « Net_Dérive » de Petra Gemeinboeck et Atau Tanaka a fait date dans ce registre. Autour de la galerie Maison Rouge (Paris Bastille), trois prototypes de téléphones étaient « promenés » dans le quartier. Ils produisaient des relevés auditifs et visuels des déplacements traduits sur écran dans l’espace d’exposition.

Net_Dérive, en transposant les applications du social software (modèle des sites de rencontre) en des termes sonores (des mélodies, des variations d’intensités) et physiques (la proximité ou l’éloignement, la distance et la présence), réalise un hybride social, musical et spatial, qui propose d’écouter et de produire une musique à plusieurs, évoluant en fonction de variables comportementales personnelles. En transformant ensuite le téléphone mobile en transmetteur de données audio et visuelles en temps réel, l’outil de communication mute en appareil de mesure et donc, également, de contrôle.

L’interaction locale du téléphone et du paysage urbain recontextualise par bribes le récit d’une dérive qui demeure en quelque sorte toujours ouverte. La transition d’un espace à un autre se double d’une historicité : il y a des traces de la dérive, laissées dans le réseau, et qui ne demandent qu’à être mises à jour par de nouveaux utilisateurs. La dérive et le mapping débouchent ainsi sur un art de raconter des histoires. L’application Wanderlust repose d’ailleurs sur ce principe de “storytelling”.

La profondeur du récit de ville que cette dérive augmentée nous livre vient cependant selon moi, en dernière instance, de ce qu’un paysage symbolique fait déjà sens pour nous.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La situation, le récit, le web

Grâce aux dispositifs numériques de dérive augmentée, la fiction peut hybrider le réel de la ville. La création numérique peut être en ce sens porteuse d’autre chose que d’un simple design d’ambiance, c’est-à-dire porteuse de pratiques. De ce point de vue, les créateurs ont quelque chose à dire que ne disent pas nécessairement les foules mobiles, notamment au niveau du récit et de la fiction. Et justement, si le web conserve encore selon moi sur ce point une préséance sur les technologies mobiles, c’est parce qu’il tient la promesse de dérive par la narration plus que par la communication. Le champ du récit digital s’est élargi de nombreux exemples de formes plurielles et discontinues de l’image de la ville. La fenêtre de l’image-web est ainsi devenue porteuse d’une poétique topologique. Œuvre numérique complexe, le webdocumentaire incarne sans doute le mieux le déploiement d’une diversité d’éléments et d’outils à fictions dans l’espace des interfaces digitales.

Il serait trop long d’énumérer ici tous les beaux exemples de créations web qui se rattachent à la dérive. Je vous livre un scoop pour finir et pour illustrer mon propos. Le prochain webdocumentaire d’Arte tv s’appelle InSitu, “les artistes dans la ville” — lancement fixé autour du 10 juillet. Essai poétique, InSitu conserve la linéarité du récit, pour sa force et le déroulé d’un propos. Ce qui n’empêche pas les ressorts du « split screen » et les approfondissements médias désormais traditionnels au genre (POM, photographies, textes, cartographie, etc.) d’apporter un réel buissonnement des fables de la ville. Faire vivre une expérience urbaine en tant que fiction est l’une des ambitions de cet objet web qui vous entrainera même… dans le temps dilaté d’un récital de cloches en Espagne (dirigé par le campanologue — si, ça existe — Llorenç Barber). Dans InSitu, la dérive fait donc l’objet d’une maîtrise formelle et pour ainsi dire d’une plastique classique dont on attendait encore du webdocumentaire qu’il puisse s’en revendiquer sans honte devant ses aînés à gros budget. Le détournement y est pris en charge par la cartographie où viendront s’épingler les projets participatifs et les comptes-rendus de pratiques de l’espace urbain. Urbain, trop urbain s’efforcera d’accompagner un peu ce mouvement, et j’invite ici tous les amis que l’écriture de la ville inspire à nous rejoindre.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le détournement et la dérive introduisent un jeu sur la valeur qu’on subvertit et renverse ; ainsi qu’un jeu sur l’expérience. Le web peut cela en tant qu’il outille les pratiques de la ville, qu’il ménage ce déplacement qu’est la fiction, et qu’il rend artistique l’espace de la lecture urbaine… C’est parce que le web existe et façonne symboliquement notre paysage urbain que les applications mobiles de dérive gagnent en profondeur et en subversion (en délinquance ?). C’est ainsi qu’on peut laisser Guy Debord conclure (La société du spectacle, 178) :

Dans cet espace mouvant du jeu, l’autonomie du lieu peut se retrouver, sans réintroduire un attachement exclusif au sol, et par là ramener la réalité du voyage, et de la vie comprise comme un voyage ayant en lui-même tout son sens.


Crédits photo: Flickr CC Phil Gyford, Julian Bleecker, wallyg

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Expertise judiciaire sur GPS http://owni.fr/2011/04/07/expertise-judiciaire-sur-gps/ http://owni.fr/2011/04/07/expertise-judiciaire-sur-gps/#comments Thu, 07 Apr 2011 14:46:36 +0000 Zythom http://owni.fr/?p=55614 Nous utilisons de plus en plus d’appareils qui tracent nos déplacements, en toute connaissance de cause, mais parfois aussi à notre insu.

J’ai découvert récemment dans un article que certains systèmes GPS d’information de trafic routier utilisent le fait que, même en veille, nos téléphones mobiles se signalent aux bornes du réseau. Une accumulation anormale de téléphones sur une route signifie donc un bouchon, information que l’on peut relayer aux abonnés à ces systèmes d’alertes routières. Sans le savoir, vous contribuez au fonctionnement de ces systèmes.

Dans le cadre d’une affaire de grand banditisme, une expertise judiciaire a été ordonnée sur le système GPS d’une des voitures saisies. Voici son histoire.

Certaines voitures haut de gamme disposent d’un système GPS intégré. Il s’agit ici d’un GPS comprenant un disque dur. Les OPJ ayant placé ce disque dur sous scellé, me voici avec une analyse hors du commun. Je contacte le magistrat en charge du dossier. Celui-ci me rassure, il dispose de suffisamment d’éléments. L’expertise est demandée en complément, au cas où… Me voici donc avec un disque dur à analyser, mais sans le mode d’emploi détaillé, si je puis dire.

L’OS propriétaire, caillou dans la chaussure de l’expert

Mon premier réflexe est de procéder à une copie bit à bit du disque dur, en utilisant les outils qui me servent pour mes autres expertises judiciaires : bloqueur d’écriture, création d’une image numérique fidèle (tenant compte des éventuels secteurs défectueux du disque) et analyse de celle-ci. Seulement voilà, le disque dur est formaté avec un format propriétaire inconnu par mes outils d’analyse. Pas d’analyse possible à mon niveau… et aucune information exploitable pour l’instant.

Démarre alors une après-midi de coups de téléphone. Tout d’abord à l’OPJ pour qu’il me donne plus de détails sur la marque et le modèle du GPS. Des coups de fils au distributeur français, au sous traitant allemand, au distributeur “Europe”. Après moultes musiques d’attente, de rappel à cause de réunions, de filtres de secrétaireries, j’arrive au sésame de tout expert judiciaire (comme de toute personne appelant à l’aide un support): une personne compétente techniquement au bout du fil.

Après plusieurs jours de négociations, d’explications, d’échanges d’emails, nous convenons de la procédure suivante: j’amènerai moi-même à la structure technique parisienne le disque dur pour qu’il soit analysé en ma présence via une procédure interne spéciale propre au constructeur. Sous le sceau de la confidentialité.

Le jour J, me voici dans un petit local de banlieue, accueilli par un technicien attentif. Je lui explique les conditions dans lesquelles je souhaite que soit effectuée l’opération, je lui fournis mon bloqueur d’écritures et le disque dur. Il place le tout dans un système d’analyse propriétaire qui effectue la lecture complète des données du disque dur. Il m’explique que le GPS embarqué effectue environ une mesure par seconde et la stocke sur le disque dur considéré comme une bande sans fin. Je ressors de là avec un fichier Excel contenant toutes les mesures (et bien sur le disque dur remis sous scellé).

Me voici de retour chez moi avec un ensemble de coordonnées GPS codées en dégrés décimaux WGS84 (World Geodetic System 1984) et un ensemble de conseils précieux fournis par le technicien “faites bien attention lors de la conversion si vous comptez utiliser des cartes pour y placer les points”.

C’est effectivement assez délicat de passer de celles-ci à mes habituelles coordonnées LAMBERT (utilisées en spéléo avec les cartes IGN d’état major) au format sexagésimal (base 60).

Google Earth pour enquêter

J’ai donc eu l’idée d’utiliser Google Earth qui utilise une projection cylindrique simple avec un plan de référence WGS84 pour sa base d’images. J’ai ainsi pu placer les points de mon fichier Excel sur une carte (après moultes essais, je dois l’avouer). Et étudier les déplacements de la voiture concernée. Et ses arrêts longues durées à certaines adresses. Adresses qui se sont révélées être celles de présumés complices, soit disant inconnus de l’utilisateur de la voiture.

Comme Google Earth n’est pas un logiciel d’expertise (lire les conditions d’utilisation) et ne garantit pas l’exactitude des reports de points, j’ai effectué plusieurs vérifications avec mes cartes IGN pour m’assurer que je ne commettais par d’erreur. J’ai rendu un rapport complet expliquant ma méthode et les adresses des points d’arrêt relevés. Le magistrat au téléphone avait l’air content de mon travail. Malheureusement je ne connais pas les suites données au dossier, étant “expulsé” de la procédure dès le dépôt de mon rapport.

Mais depuis, je ne regarde plus mon téléphone ni mon Tomtom de la même manière…

>> Article initialement publié sur le blog de Zythom

>> Photos FlickR CC Attribution Gary Bridgman, AttributionNoncommercial nicolasnova

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http://owni.fr/2011/04/07/expertise-judiciaire-sur-gps/feed/ 5
Lykke Li et l’API http://owni.fr/2011/03/04/lykke-li-et-lapi/ http://owni.fr/2011/03/04/lykke-li-et-lapi/#comments Fri, 04 Mar 2011 16:21:46 +0000 Laurent Teissier http://owni.fr/?p=30687 Vous savez que chez OWNImusic nous avons une petite faiblesse pour la suédoise Lykke Li. En fait, ce que nous aimons ce sont ces artistes qui savent se renouveler et s’adapter, passer d’une époque à l’autre tout en gardant un style unique et une notoriété intacte. Ici, Music.Play-Pause met en exergue le choix de l’artiste et du très bon Label Atlantic Records UK pour une stratégie de communication par laquelle ils ont parfaitement su illustrer l’univers de Lykke Li en optimisant les possibilités offertes par le numérique et tout ce grâce à une étroite collaboration entre le Label et sa perle (voir interview réalisée par OWNImusic en novembre dernier).

Ce billet nous est offert par Laurent, responsable de la clientèle musique chez Supergazol, une agence de communication interactive dédiée aux jeux-vidéo, à la musique, au cinéma, à l’édition, à l’audiovisuel et à la mode. Ils ont travaillé pour des artistes tels Chimène Badi, David Guetta, Cheryl Cole ou encore Diam’s.

Pour lancer “Wounded Rhymes”, le nouvel album de Lykke Li, Atlantic Records UK a mis en place un site original et très interactif basé sur les API Google Maps, Earth & Streetview.

Grâce aux API, l’utilisateur peut suivre Lykke Li de par le vaste monde où sont disséminées paroles, vidéos et musiques extraites du nouvel album, ou encore mieux, des version inédites.

Chaque ville/région fait d’ailleurs référence à des thématiques de cet album.

De plus, la découverte des 4 premiers contenus permet à l’internaute de quitter la Terre pour assister à un concert de Lykke Li sur la Lune!

En offrant beaucoup de contenu, et notamment de l’inédit, ce dispositif est non seulement efficace pour faire découvrir de façon ludique et participative “Wounded Rhymes” et mettre en avant son univers mais c’est avant tout un très bon outil de buzz, chaque contenu étant bien entendu partageable sur les réseaux et des hashtags twitter ayant été mis en place si jamais vous vous perdez…

Articles initialement publié sur : Music.Play-Pause

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