OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Les mystérieuses bases de données de Mitt Romney http://owni.fr/2012/08/28/les-mysterieuses-bases-de-donnees-de-mitt-romney/ http://owni.fr/2012/08/28/les-mysterieuses-bases-de-donnees-de-mitt-romney/#comments Tue, 28 Aug 2012 14:18:32 +0000 Nicolas Patte http://owni.fr/?p=118863 Associated Press.]]>

Mitt Romney est un gars heureux. Le candidat républicain à l’investiture suprême face à Barack Obama est plutôt du genre à récolter facilement des fonds pour sa campagne. Des centaines de millions de dollars récoltés, entre autres, grâce à un projet très secret d’exploration de données (data mining) comprenant des informations personnelles telles que des actes d’achat ou une présence à l’église – comme l’a appris et rapporté l’Associated Press. Dans une enquête fouillée, mise en ligne par sa cellule investigation de Washington.

Afin de cibler ses potentiels donateurs, Romney passe discrètement par les services d’une entreprise texane spécialisée dans l’analyse de données, Buxton Company, une société qui se vante d’agréger des informations sur 120 millions de foyers américains. Et qui bossait déjà pour le candidat républicain à l’époque où celui-ci dirigeait le cabinet de consulting Bain & Company, qui a confirmé filer un coup de main pour détecter, parmi les sympatisants du parti à l’éléphant, les riches concitoyens n’ayant pas encore mis la main au portefeuille.

Point troublant : la loi interdit aux entreprises l’analyse de données propriétaires à des fins de contribution “en nature” à la campagne d’un candidat. Mais il n’existe aucune trace comptable parmi les rapports financiers soumis à la Commission électorale fédérale (FEC) d’une relation financière entre Buxton Company et Romney. Dont l’équipe reste sagement muette sur le sujet. Mutisme que n’observeront ni le patron de la société Tom Buxton, qui a confirmé vouloir s’afficher aux côtés “des gagnants”, ni par un leveur de fonds du candidat, qui a, lui aussi, décrit le projet à AP sous couvert d’anonymat.

Il est beau il est frais mon candidat

Le projet montre que les statégies d’entreprise utilisées pour influencer nos décisions d’achat et nos façons de penser sont désormais appliquées pour influencer les élections présidentielles”, indique l’AP, qui précise : “les mêmes données personnelles que nous donnons, souvent sans le savoir, en utilisant nos cartes de paiement ou en nous connectant à Facebook, sont maintenant collectées par des gens qui pourraient un jour occuper la Maison Blanche.

Le projet repose ainsi sur une analyse sophistiquée et dûment informatisée de centaines de bases de données commerciales très coûteuses, achetées et vendues en toute légalité – mais dans la plus grande discrétion – par les boîtes de marketing. Informations bancaires, fiscales, immobilières, civiques, familiales, réponses à des enquêtes d’opinion : tout ce que le secteur sait des Américains et de leur profil psychographique s’y retrouve.

DR – capture d'écran du site Buxtonco.com

Et permet, par exemple, de mettre la main sur plus de 2 millions de foyers de la région de San Francisco passés par le “détecteur Romney” et identifiés comme ayant la capacité de participer à la campagne du candidat pour (au moins) 2 500 dollars. Bingo. Cet été, selon une analyse de l’AP, les Républicains ont progressé significativement dans les quartiers traditionnellement démocrates en levant plus de 350 000 dollars autour de la Baie avec une contribution moyenne de 400 dollars par donateur – loin des montants auxquels son parti est habitué dans ce genre d’exercice où les plus riches sont habituellement ciblés. En bref : Romney chasse sur les terres d’Obama.

“Je peux regarder n’importe quelle donnée et dire ‘Je veux savoir qui pourraient être les donateurs à 100 dollars’. Nous travaillons sur n’importe quelle donnée.” – Tom Buxton

Enclin à fouiller, scruter, détailler et rendre parfaitement transparents les profils de ses concitoyens pour que la fête à plusieurs milliards de dollars puisse continuer, Romney est beaucoup plus opaque pour justifier de l’origine des fonds qui le propulsent aujourd’hui au niveau du Président sortant.


Source : Romney Uses Secretive Data-Mining
Photo CC [by-nc-cd] davelawrence8

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“Un Etrange Printemps, ça va être un sacré patchwork” http://owni.fr/2011/03/28/un-etrange-printemps-ca-va-etre-un-sacre-patchwork/ http://owni.fr/2011/03/28/un-etrange-printemps-ca-va-etre-un-sacre-patchwork/#comments Mon, 28 Mar 2011 14:33:38 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31371 Ainsi que vous avez pu le lire sur le site, OWNImusic est fier de s’associer à la soirée Un Etrange Printemps, qui aura lieu le 31 mars à La Machine du Moulin Rouge au profit du Sidaction.


A cette occasion, nous avons rencontré Stéphane Vatinel, figure de la nuit parisienne et entrepreneur du monde du spectacle qui évoque pour nous son riche parcours, ainsi que son engagement pour la cause du Sidaction, pour lequel il met sa salle à disposition le temps d’une nuit de clubbing qui s’annonce exceptionnel. Rendez-vous ce jeudi pour danser… et faire une bonne action !


Stéphane Vatinel, vous être le directeur de la Machine du Moulin Rouge. Quel est votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?

SV : Il y a 19 ans, j’ai monté un premier lieu qui s’appelle Glazart. La volonté était de créer de la mixité autour d’un projet culturel, dans lequel nous allions réunir différents types d’expressions artistiques, avec différents publics.
Nous ne voulions pas nous enfermer dans un discours : “Moi je suis une salle de concert, moi je suis une galerie, moi je suis un théâtre, moi je suis un lieu de formation”. Si l’on se replace dans le contexte des années 90, il n’y en avait pas, ou peu.

Aujourd’hui, ça a fait école puisqu’il y a beaucoup plus de lieux qui travaillent autour de la pluridisciplinarité.
Glazart existe toujours, mais je m’en suis séparé il y a 3 ans, 4 ans. Entre temps avec toute l’équipe de Glazart, nous avons monté une SAS. Mon idée était de monter une société pour racheter un autre lieux. Nous avons alors racheté le Divan du Monde, qui était en déliquescence en 2002 ou 2003. Nous l’avons rénové, retapé, nous avons remis une programmation, une communication. Le lieu a fonctionné très fort, puis nous l’avons revendu en 2008. Avec un certain nombre des salariés de Glazart et du Divan du Monde, nous avons remonté une structure qui s’appelle Sinny Ooko. C’est comme Glazart d’ailleurs. Glazart, signifie “regard sur l’art”, Sinny Ooko signifie “le cinéma et les oreilles”. Tout ça c’est sorti du langage d’Anthony Burgess d’Orange Mecanique, c’est un gimmick sur toutes les structures que nous créons.

Avec Sinny Ooko, nous nous sommes impliqué dans l’univers de la musique et du cinéma. Aujourd’hui avec cette structure, nous sommes programmateurs des concerts de musique de films au festival de Cannes, au festival d’Angoulême, sur les ciné party que l’on fait un peu partout, et en autre chose le Moulin Rouge, où l’on nous a demandé il y a un an et demi de reprendre la Machine, dans une formule, gestion-programmation-organisation de A à Z

Et justement quelle est l’histoire de la Machine ? Comment était ce lieu avant que vous le repreniez ?

SV : C’est un lieu fantastique, c’est la Loco, tout le monde connaît, elle est presque entrée dans le langage courant. Je ne sais même pas si “boite de nuit” ne trouve pas son synonyme dans la Loco. En tout cas ça a percé entre 80 et 82

Au début du siècle, c’était effectivement l’ancien dancing du Moulin Rouge. C’est ensuite devenu le cinéma du Moulin Rouge. Puis dans les années 80, la salle a été reprise par une bande de gars, pour en faire d’abord une salle de concert où il y a eut des artistes illustres comme David Bowie ou Mick Jagger.
Ils ont embrassé avec beaucoup d’intelligence la vague électro des années 85, 87. Laurent Garnier a fait ses premiers vrais sets ici, peut être plus qu’au Rex Club d’une certaine manière. Jusqu’à ce que ça tombe vraiment en désuétude complète dans les années 2010, entre dépôt de bilan et disparition des caisses, il n’y avait plus de programmation… Plus rien. Il y a donc eu un dépôt de bilan puis un rachat de la structure par le Moulin Rouge.

Parce que pendant toutes ces années, ça n’appartenait pas au Moulin Rouge, ni les murs, ni les fonds. Le Moulin Rouge s’en était séparé il y a très longtemps.
Les locaux appartenaient à la famille Dreyfus, qui était propriétaire de tout cet ensemble immobilier, mais les exploitants du Moulin Rouge n’étaient pas propriétaires des biens. Quand le Moulin Rouge a racheté ses murs, ils ont aussi racheté Loco, mais il y avait des exploitants, différents, comme le théâtre ouvert d’ailleurs.

Puisque l’affaire a été portée devant le tribunal, c’est le Moulin Rouge qui a racheté, pour recréer un espace beaucoup plus complexe, entre revue, dîner, lieu de nuit, lieu de concert, restaurant terrasse… donc ils ont voulu racheter ça, et ils m’ont demandé de voir si l’on pouvait s’inscrire dans la nuit parisienne d’aujourd’hui, être moins patrimonial que l’est le Moulin Rouge.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Quel est le lien avec Un Etrange Printemps, qu’est ce qui vous a poussé à vous investir dans ces soirées ?

SV : Matthieu Jaussaud est quelqu’un que je connais depuis longtemps, parce que Julien Ragnotti est venu ici il y a un an pour commencer à produire un certain nombre de spectacles. Il nous a partagé son souhait de faire une soirée spéciale pour défendre des causes comme le Sidaction. Il nous a demandé si nous pouvions mettre à disposition la salle, et ça tombe sous le sens, il y a un lien fort entre cette cause, ce milieu, les gens qui travaillent là-dedans. On a tous conscience que c’est important de pouvoir amener notre contribution en récoltant de l’argent et en continuant à générer une veille sur l’existence du Sida

C’est une belle opération pour vous, mais c’est risqué financièrement ?

SV : Non. Nous donnons la salle, et rémunérons le personnel qui travaille sur l’évènement. Les premiers deniers que nous récupérerons au bar viendront financer le personnel, le reste ira dans les caisses du Sidaction. Les entrées vont elles directement au Sidaction. C’est une vraie notion intelligente de reversement des bénéfices. De vous à moi, il devrait y avoir entre 1000 et 2500 personnes. La salle peut accueillir 1200 personnes et 2000 personnes en turn Over.

Si l’on perd 3000, 4000 voire 5000 euros dans la soirée, ça ne va pas mettre en péril l’existence de la Machine.

Nous n’avons pas pour vocation d’être un lieu qui se met à disposition gracieusement. C’est la première fois que nous le faisons.

Je ne veux pas faire croire que l’on prend des risques inconsidérés. On fait ça dans l’ordre des choses. Le patron du Moulin Rouge était volontaire pour que l’on s’associe à cette opération. C’est comme les artistes qui vont venir, c’est très appréciable de dire : “Aujourd’hui je vais jouer gratuitement, je ne vais pas prendre de cachet”. Tout compte fait on nous propose à tous de venir faire une belle fête ensemble et ça ne nous coûte pas grand chose. Finalement des évènements comme celui là, on devrait en faire bien plus.

Là où c’est beaucoup de travail en revanche, c’est ce que font Plaqué Or, Julien Ragnotti et d’autres qui organisent cette soirée. Ils travaillent beaucoup depuis deux mois sur ce projet. Ils s’impliquent vraiment, alors que nous en tant que salle, nous savons recevoir facilement ce genre d’évènement.

Pour ce qui est de la programmation, on voit le listing des invités s’allonger. Je trouve ça intéressant de voir tout ces gens venir, monter sur scène avec un disque. C’est par contre moins facile de trouver une cohérence artistique sur cet ensemble d’artistes, mais ça va être un sacré patchwork.

Interview réalisée par Loïc Dumoulin-Richet / Retranscription : Romain Saillet

Photos : La Machine

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Evénement: OWNImusic s’associe à Un Etrange Printemps http://owni.fr/2011/03/14/evenement-ownimusic-sassocie-a-letrange-printemps/ http://owni.fr/2011/03/14/evenement-ownimusic-sassocie-a-letrange-printemps/#comments Mon, 14 Mar 2011 11:57:30 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=30753 OWNImusic a le plaisir de s’associer à l’événement électro de ce mois de mars, la soirée “Un étrange Printemps”, le 31 mars à la Machine du Moulin Rouge à Paris. Nous espérons vous y retrouver nombreux. Ce article sera enrichi jusqu’à l’événement avec des interviews des différents protagonistes.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

RETROUVEZ NOTRE INTERVIEW DE STEPHANE VATINEL, DIRECTEUR DE LA MACHINE, ICI !

RETROUVEZ NOTRE INTERVIEW DE MATTHIEU JAUSSAUD DE PLAQUE OR ET CO-ORGANISATEUR D’UN ETRANGE PRINTEMPS ICI !

De Bob Sinclar à Manu le Malin, en passant par Jennifer Cardini, Benjamin Diamond, Patrick Vidal, Jef K, Radium… ce sont plus de 50 artistes (DJ, performers, VJ…) engagés dans la lutte contre le Sida, que le public pourra retrouver dans les trois salles de la Machine du Moulin Rouge.

A la veille du Sidaction 2011, et dans le cadre des événements de collecte des dons au profit de l’association, une Etrange Soirée est de retour… Né en 2003, cet événement est décliné au gré des saisons ; les précédentes éditions se nommaient ainsi « une Etrange St-Valentin », « un Etrange Noël »… Cette année, c’est un Etrange Printemps ! Organisée par Plaqué Or, Adam Love, Sauvequiprod et produite par l’association Technopol, un Etrange Printemps réunira plus de cinquante artistes issus des musiques électroniques. La Direction de la Machine du Moulin Rouge s’investit également dans la cause en mettant l’ensemble du lieu à disposition et en reversant la totalité des bénéfices qui seront générés aux bars.

Le QR code crée pour l'occasion, et présent sur les supports de communication de l'événement

De la House au Hardcore…

Electro pop-rock, minimale, techno, tech-house, progressive, rave… C’est toute la scène électro qui se donne la main ce soir-là, pour lutter ensemble contre le sida.

Cette édition sera dédiée à Henri Maurel, parti trop tôt le 16 févier dernier

Henri Maurel était le co-président de l’association Technopol (organisatrice de la Techno parade) et fondateur de Radio FG. C’était par ailleurs un activiste hors pair de la liberté d’expression et de la défense des droits de chacun, partisan de « l’utopie » et frondeur passionné pour toutes les causes humanistes dont celle de la lutte contre le Sida.

Le prix d’entrée est une donation obligatoire de 12 € *

Les bénéfices seront reversés à Sidaction, pour financer le projet d’une association africaine ou asiatique, prochainement sélectionné. Les organisateurs des Etranges Soirées assurent la traçabilité de l’attribution des dons, ce qui permet aux donateurs de suivre les avancements et la réalisation du projet.

A propos des Etranges Soirées

“Les Etranges Soirées” est une initiative de Matthieu Jaussaud (Plaqué Or), d’Adam Love et de Julien Ragnotti (Sauvequiprod) qui a vu le jour il y a 8 ans. A ce jour, ce sont déjà plus de 30 000 € de dons immédiats récoltés et reversés à des associations de lutte contre le Sida telles qu’Act Up ou Blue Diamond (via Sidaction). Ces dons ont par exemple, servi à construire un centre de dépistage au Népal sur les seules recettes d’une précédente soirée.

Renseignements et programmation complète : http://www.facebook.com/une.etrange.soiree
La Machine du Moulin Rouge : 90 bd de Clichy, 75018 Paris – Métro : Blanche (ligne 2)
* Tarif prévente

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OWNI+NOVA=Nuit Sujet #1: Dégage ! http://owni.fr/2011/03/10/owninovanuit-sujet-1-degage-2011-03-22/ http://owni.fr/2011/03/10/owninovanuit-sujet-1-degage-2011-03-22/#comments Thu, 10 Mar 2011 12:19:27 +0000 Julien Goetz http://owni.fr/?p=50607 C’était un midi. L’hiver approchait à grand pas et OWNI avait rendez-vous avec NOVA. Du coup, forcément, on est allé se caler bien au chaud dans un lieu de ripailles, juste assez proche de la soucoupe pour ne pas se perdre au retour. Non, c’est sûr. Pas au retour.

C’est au déjeuner que l’on s’est perdu. Une première rencontre autour d’une table. Un déjeuner en mode “challenge”. Non mais sincèrement… OWNI et NOVA, c’est juste fou, à l’origine. Une soucoupe rencontrant une étoile en explosion, c’est comme si cela coulait de source. Il y avait comme une évidence qui planait. Restait à l’affirmer et la rendre tangible.

Les plats défilent, quelques bouteilles se vident, on se présente, on s’explique, on se tourne autour, entre round d’observation et parade nuptiale. Oui, on aimerait bien s’échanger, croiser nos équipes, tenter des choses. Mais pas du traditionnel, pas du tout cuit / tout écrit. Pas du connu. Non, de la surprise, du déjanté, du grisant, de l’innové… Comme on sait le faire aussi bien chez OWNI que chez NOVA.

Et l’idée qui tombe d’un coup, là comme ça, en plein dans nos assiettes, entre nos envies et nos hésitations : et une nuit à deux ? Oui après tout. C’est simple. Juste nous deux, toute une nuit. NOVA et OWNI. No ? Oui !

Alors forcément, on hésite, comme devant un cadeau trop gros…
Tu sais, le truc que tu attends depuis si longtemps que le jour où il t’est livré sur un plateau, t’oses pas y toucher. Mais l’idée s’installe à table. Elle est séduisante et sacrément féroce. Sans réfléchir, on la suit, on trace les grandes lignes, des grands coups de crayons pour dessiner une folie douce. On imagine les extrêmes, on pousse les murs, on décale le temps. On s’emballe et c’est sacrément bon !

Et puis la fin du dej’, comme un réveil qui sonne trop tôt. Addition, tout le monde redescend sur terre. Laissons passer l’agitation gargantuesque et rappellons-nous. Mettre les idées éthyliques à l’épreuve du temps, toujours.

Quelques semaines plus tard, frais et dispos, rendez-vous est pris pour une nouvelle rencontre autour d’une table, dans un bureau cette fois-ci. Si l’ambiance et le décor sont différents, l’envie reste la même, des deux côtés. Il semblerait qu’on tienne vraiment notre histoire, notre point de rencontre, notre nuit.
Ok, alors du concret. Qui, quoi, pourquoi, sur quoi ?

Jump-cut. Quelques réunions / déjeuners / mails et GoogleDocs plus tard la “Nuit Sujet” est là, devant nous, ouverte. Aujourd’hui elle est même à J-12. Un bon âge pour vous la présenter.
Celle-ci s’appellera “Dégage !” et débutera le 22 mars prochain à 20 heures pour se clore dans la nuit du 23 à 2 heures du matin. Ou plus si affinités…

Du fond, du décalé et du foutraque

L’émission, car il faut bien l’appeler ainsi, sera hybride. Un « Big Foutoir » numérique et radiophonique sur la mise en réseau du monde. Le sujet peut sembler vaste, mais en une nuit, on a de quoi se poser pas mal de questions : le soulèvement dans les pays arabes, la « contagion démocratique », les « révolutions Facebook »… Au-delà des mots qui rangent les mutations dans leurs valises, nous avons décidé d’inventer un espace de débat, de réflexion et d’… anticipation. Une bulle de six heures pour interroger la mise en réseau et ses impacts sur un mouvement politique global « Dégage ! ».

Maintenant, à la lumière d’hier, et en essayant d’imaginer demain.
Là-bas, peut-être ailleurs, et enfin « pourquoi pas ici ».

Au menu : des invités en plateau, et sur Skype avec l’aide du réseau de blogueurs Global Voices, de l’« hacktivisme » et du « maptivisme », des indicateurs à surveiller, des données à partager et à compléter. Et bien sûr de la cyber culture, du punk à clicks, du hash-taggeur et même du lol.

La nuit s’annonce chargée… Aussi bien sur les ondes que sur les réseaux.
Pour l’occasion, nos deux sites, OWNI et NOVA, seront hackés par une web-application qui vous permettra d’écouter le live audio, d’aller plus loin à coup de liens, d’images, de citations. Vous pourrez aussi y suivre le fil Twitter du hashtag dédié (#nuitsujet) et des jauges déjantées (répétition de mots, point Godwin, niveau d’alcoolémie ambiant… ) qui planeront sur nous comme une réglette en fer prête à recentrer le débat dès que nécessaire.

Bref, une gamberge réjouissante et expérimentale à laquelle vous êtes toutes et tous conviés sur Twitter, Facebook ou quoi que ce soit d’autre.

Et ça commence dès aujourd’hui : faites-nous part de vos envies, questions, sujets, anecdotes, initiatives, folies dans les commentaires, sur la page de l’événement, ou par mail (nuitsujet@owni.fr). Montez à bord ! Entre la croisière s’amuse et le vaisseau Enterprise, un chose est sûre, ce sera une sacré fête-radio qui fera peut-être tomber – sans faire exprès – un autre régime…

Rendez-vous le 22 mars dès 20 heures !

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Evénement: MAMA débarque à Paris http://owni.fr/2010/10/06/evenement-mama-debarque-a-paris/ http://owni.fr/2010/10/06/evenement-mama-debarque-a-paris/#comments Wed, 06 Oct 2010 10:46:02 +0000 Romain Berrod http://owni.fr/?p=26882 Après avoir vu sa première édition investir la ville de Bourges l’an dernier, le MAMA s’installe cette année les 15 et 16 octobre à Paris, plus précisément dans le dix-huitième arrondissement. Le quartier, qui abrite une concentration impressionnante de salles de spectacles, est l’écrin idéal pour cette manifestation créée par et pour les professionnels de la musique.

Pendant deux jours s’enchaîneront des débats et conférences aux multiples intervenants mais aussi des ateliers et rencontres pro. Le public ne sera pas en reste puisque les deux soirs de nombreux concerts seront proposés dans les salles des alentours (Cigale, Boule Noire, Divan du Monde…) avec à l’affiche Syd Matters, Hey Hey My My, Jil Is Lucky ou encore Lexicon parmi tant d’autres, qui composent une programmation aussi attrayante que variée.

OWNIMusic sera bien évidemment présent et vous rendra compte de l’événement en direct ou presque, sur Twitter, Facebook, et ici même pour des contenus plus complets.

Le programme complet du MAMA est disponible sur le site de l’événement, et mieux pour nous les geeks, via une application iPhone gratuite téléchargeable ici.

Par ailleurs, Romain Berrod de Musique Info a rencontré Fernando Lareiro-Marques, le directeur du Mama. Il détaille les nouveautés de cette seconde édition.

M. I. : Pourquoi avoir décidé de délocaliser le Mama de Bourges à Paris ?

F. L.-M. : La première édition du Mama à Bourges a été considérée comme une réussite, avec plus de 1 500 participants. Néanmoins, nous avions l’intuition que pour affirmer l’identité de notre événement, pour en assurer le développement et favoriser sa renommée internationale, Paris était la terre d’accueil idéale. En outre, nous avons la chance de bénéficier d’une infrastructure naturelle : la partie du 18ème arrondissement où se déroule le Mama, avec ses salles de spectacles nombreuses et concentrées, est un authentique “boulevard de la musique” et un cas presque unique en Europe.

M. I. : Quels sont les ajustements auxquels vous avez procédé, pour cette seconde édition ?

F. L.-M. :  Nous avons maintenu la substance même de l’événement : rencontres professionnelles, conférences et concerts. Mais nous avons tiré les leçons
de la première édition, notre numéro zéro. Cette année, les horaires et les durées des différentes conférences ont été aménagés dans la mesure du possible afin d’éviter qu’ils ne s’entrechoquent. Malgré tout, avec dix conférences par jour et de nombreuses structures partenaires investies dans leur organisation, il y a quelques contraintes inéluctables. La seconde innovation de ce Mama, et non des moindres, c’est l’ouverture vers le public. En effet, en implatant le MaMA à Paris et en investissant un quartier entier, il nous paraissait pertinent d’y associer le public. Dans chaque salle de spectacle, nous avons réservé un quota de places en vente pour le public et les concerts “Live in Montmarte” (20 concerts gratuits dans 10 bars de Montmarte) sont également ouverts au public.

M. I. : Le format et le contenu des colloques et débats a été totalement modifié, pouvez-vous nous en dire un mot ?

F. L.-M. : Nous nous sommes entouré cette année d’un comité de reflexion pour mieux aborder les thématiques et les formats de nos débats. Nous souhaitions que ces rencontres soient dynamiques, consistantes, insolites, qu’elles donnent lieu à des discussions spontanées, suivies d’actes tangibles et de propositions pratiques. Dans la mesure où nos problématiques nationales sont comparables à celles des autres pays, nous avons aussi voulu proposer un grand nombre de thémes internationaux et garantir la présence de nombreux intervenants étrangers.

M. I. : Quelles sont les typologies de professionnels attendus au Mama ? Combien de personnes attendez-vous ?

F. L.-M. : Le Mama est un événement fédérateur et ouvert à l’ensemble de notre filière. Nous nous adressons à tous les professionnels de la musique, qu’il s’agisse de musique enregistrée ou vivante, d’acteurs culturels ou économiques et, évidemment, de français ou d’internationaux. S’agissant d”une première à Paris, il est difficile de se fixer un objectif précis en terme de fréquentation. Mais l’un des éléments très positifs de ce MaMA parisien, qui confirme nos pressentiments, concerne la participation internationale. Nous constatons déjà que de très nombreux représentants de festivals réputés, de tourneurs, de labels internationaux seront présents. S’is seront en majorité européens, le MaMA accueillera également des délégations de professionnels américains, canadiens, japonais, sud-américains, africains …

M. I. : Le Mama se veut un rendez-vous clairement international : comment peut-il trouver sa place face des événements du même genre déjà très identifiés à l’étranger, comme Eurosonic, l’ADE, le Popkomm… ?

F. L.-M. : Outre l’attractivité évidente que représente Paris et des noms tels que Pigale ou Montmartre, le Mama bénéficie de l’intérêt et de l’attention des acteurs de l’industrie musicale internationale pour le marché français. Ce sont les retours fréquents que nous avons. Les internationaux souhaitent pénétrer le marché français mais ils l’appréhende souvent comme une énigme, complexe et difficile à décoder. Ils voient à travers le Mama une excellente opportunité de rencontrer leurs homologues français et de mettre en place des projets de collaboration. Certes, il y a aujourd’hui de très nombreux événements internationaux accueillant des professionnels mais, comme je le disais précédement, la France reste un cas à part. L’engouement des professionnels étrangers pour le Mama et le fait que, malgré sa création récente, notre événement soit déjà identifié à l’échelle internationale, en est la meilleure preuve. A ce titre, plutôt que de nous placer en concurrents d’autres festivals à l’identité similaire, nous nous sommes rapprochés d’eux en créant, par exemple, un réseau international avec des partenaires tels que Eurosonic, South By South West, Spot, C/O Pop Cologne mais aussi le TIMM à Tokyo ou le Canadian Music Week, tous présents au Mama 2010 et avec lesquels nous développons des actions de programmation et de communication. D’autres manifestations ont souhaité développer des collaborations avec le MaMA. Qu’il s’agisse du PopKomm, du Reeperbahn, du Womex, du Liverpool Sound City ou encore du MEG Montréal, tous seront à Paris, les 15 et 16 octobre.

F. L.-M. : Cette année, pendant les 48 heures du Mama, nous présentons 60 groupes, français et internationaux, dont le potentiel à l’export nous parait manifeste. Pour les internationaux, souvent déjà bien positionnés dans leurs pays respectifs, il s’agit de bénéficier de la visibilité du Mama pour présenter un nouvel album, rencontrer un tourneur ou attirer un distributeur. Pour les artistes français, c’est l’assurance de se produire devant un parterre de professionnels, français et internationaux, d’attirer l’attention des plus grands festivals internationaux, de séduire également un agent ou un label à l’étranger.  Car nous sommes effectivement dans cette logique de marché, de soutien à l’export. A titre d’exemple, nous accueillons dans notre programmation des artistes internationaux qui ont été remarqués lors des festivals avec lesquels nous avons mis en place des partenariats. Dans ce cadre, l’an prochain, nous présenterons à l’international et labeliserons des “plateaux artistiques” composés de groupes français remarqués lors du Mama 2010.

M. I. : Le Mama restera-t-il désormais à Paris, au mois d’octobre, ou cela dépend-il de son succès cette année ?

F. L.-M. : En créant le Mama, il n’était pas question de réaliser un “one shot”. Nous avions la volonté d’installer durablement un événement qui correspondait aux attentes des professionnels, français et internationaux. Aujourd’hui, à quelques jours du MaMA, nous restons attachés à cette conception. La récurrence est indéniablement plus aisée lorsqu’il y a succès, mais nous ne nous posons pas la question en ces termes. Pour nous le Mama est un projet d’intérêt général, utile et fédérateur et, sauf catastrophe, nous esperons être encore là pour les années à venir, en octobre certainement et à Paris assurément !

Interview initialement publiée sur Musique Info.

Crédits photos : CC FlickR kern.justin / et Mama.

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Battle #HackThePress: design + technologie + journalisme http://owni.fr/2010/09/27/battle-hackthepress-design-technologie-journalisme/ http://owni.fr/2010/09/27/battle-hackthepress-design-technologie-journalisme/#comments Mon, 27 Sep 2010 09:54:31 +0000 Admin http://owni.fr/?p=29611

Elles sont six, six courageuses équipes à cette heure – il est encore temps de vous inscrire (sabine@owni.fr) – qui se sont lancées dans la battle d’applications organisées dans le cadre de HackThePress, organisé ce mardi à la Cantine par OWNI et Silicon Sentier, en partenariat avec Squid Solutions, af83média, la Netscouade et le Social Media Club France. Une journée de rencontre entre développeurs, designers et journalistes, pour échanger autour des nouvelles formes de journalisme nées de la collaboration entre ces trois corps de métier et surtout les pratiquer.

Et quoi de plus concret que de demander à des teams pluridisciplinaires de réaliser une application en 48 heures, avec finalisation in situ sous les yeux des participants le jour de l’event ? Ce lundi matin les engagés ont reçu leurs sujets. Pour cette première édition, nous n’avons pas voulu corser trop les affaires, optant pour un choix large : les trois sujets en tête de Google News dans chaque rubrique à neuf heures, pour ne pas avantager OWNI, ScrapBook  l’appui : à la une, international, France, économie, sports, sciences/tech, divertissements, santé. Soit vingt-quatre pistes de travail, il ne s’agit pas non plus de coller à 100% aux titres en tête, ainsi “Fillon déclare son indépendance à l’égard de Nicolas Sarkozy” pourra servir de base de départ à une application sur les rapports entre Premier ministre et Président.

Les sujets : pour cette première édition, voici ce que le grand Algo de Google a désigné :

À la une
Fillon déclare son indépendance à l’égard de Nicolas Sarkozy
Israël reprend la colonisation mais veut encore des négociations
Les otages français enlevés au Niger en vie

International
Élections législatives au Venezuela, Chavez grand favori
Chili : arrivée d’une première nacelle pour remonter les mineurs
Incident sino-japonais : Tokyo demande à Pékin des dommages

France
L’accord UMP/mairie de Paris/Chirac sur l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris
Procès de l’affaire Bissonnet
Une crémation refusée pour cause de surpoids

Eco
Bourse de Tokyo en forte hausse, vigueur continue du yen
Rapprochement EDF/Areva
Sanofi-Aventis cherche des fonds pour relever son offre sur Genzyme

Sciences/tech
Iran : des centrales nucléaires, ep  le site de Bouchehr affectées par le virus informatique Stuxnet ?
Démantèlement d’un réseau de cybercriminalité par les gendarmes marseillais
Lancement de Earth observation par l’agence spatiale canadienne

Divertissements
Le lapsus de Dati : fellation au lieu d’inflation
Documentaire sur la captivité Ingrid Bettancourt et Clara Rojas
Elkabbach gaffe sur Montebourg alors que son micro est encore allumé

Sport
Handball : défaite de Montpellier contre Hambourg en Ligue des champions
Foot, L1 : victoire du PSG contre Lens à l’extérieur
Foot, L1 : Payet star de Saint-Etienne

Santé
Chikungunya dans le Var
La pilule gratuite et anonyme pour les mineurs ?
Elections chez les médecins libéraux

Six teams sur le front de l’information

Six équipes se sont donc présentées pour ce premier essai : Rue89, la Netscouade feat. Mediapart, Umaps, StreetPress, et un duo d’indépendants, David Castello-Lopes et Pierre Bance -qui participeront en plus à une des conférences !- et bien sûr OWNI. Toujours dans l’optique de ne pas rebuter les participants, nous les avons laissés libres sur la forme et la technique : php, Ruby, Flash, mash-ups Google, Python, application mobile, géolocalisation, crowdsourcing, jeu, personnalisation, exploitation de base de données, etc.

Et quelle carotte les fait courir ? Le désir d’innover dans la présentation de l’information ? Le couscous du midi généreusement offert ? Nenni, un merveilleux Minitel. Le vote se fera à la fin de la journée, à main levée, alors restez jusqu’au bout !

Les temps forts de la journée

10 heures : début de la battle

11 heures – 12 heures : conférence sur les bonnes pratiques pour concevoir des applications liées à l’actualité et présentations de solutions.

Durant la pause déjeuner : les équipes feront un point sur l’avancée de leurs travaux.

- de 14h30 à 15h30 : conférence sur l’impact du datajournalisme : quelle est sa valeur ajoutée ? Quelles évolutions cela implique-t-il sur l’organisation des rédactions ? Avec la participation entre autres de Simon Rogers, du blog data du Guardian.

- à 18 heures 30 : présentation des applications préparés par les équipes. Désignation d’un vainqueur symbolique, qui gagnera un minitel. Les applications seront présentées en temps réel tout au long de la journée sur le site dédié, hackthepress.net. Vous pourrez y suivre l’événement en direct : live-blogging, live-streaming, articles, rendus des applications en temps réel…
– à 19 heures : cocktail

Et bien sûr toute la journée, des échanges informels.

Vous pouvez encore vous inscrire sur le site de la Cantine.

> Pour nous suivre toute la journée : http://hackthepress.net/ /-)

Image CC Flickr Joriel “Joz” Jimenez et nicolasnova

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#hackthepress à la Cantine le 28 septembre! http://owni.fr/2010/09/27/hackthepress-a-la-cantine-le-28-septembre/ http://owni.fr/2010/09/27/hackthepress-a-la-cantine-le-28-septembre/#comments Mon, 27 Sep 2010 06:52:08 +0000 Sabine Blanc http://owni.fr/?p=28502

Cela avait commencé par un tweet un peu rageur, cet été, perdu depuis dans les profondeurs de ma timeline :

Et en France ? RT @journalismnews Event: ScraperWiki/LJMU Open Labs Liverpool Hack Day – Hacks Meet Hackers!

Hacks meet hackers pour ceux qui ne connaissent pas, c’est la rencontre entre des corps de métier jusque-là cloisonnés dans les médias d’information : développeurs, designers et journalistes. Une minute après ce RT bougon, je lançai l’idée : et pourquoi pas en France ? Quelques g-doc plus loin, l’event était sur pied, aidé de quelques bonnes volontés :


OWNI et Silicon Sentier, en partenariat avec Squid Solutions, af83média, la Netscouade et le Social Media Club France vous invitent à une journée de rencontre dédiée aux nouveaux outils du journalisme, une première en France. L’occasion de pratiquer ces nouvelles formes de journalisme, dans le cadre d’une battle d’applications entre équipes de professionnels mêlant designers, développeurs et journalistes, et de réfléchir à ce sujet, dans le cadre de tables rondes et d’échanges informels toute la journée.

Il s’est écoulé moins de trois ans entre l’invention du cinéma et son utilisation à des fins journalistiques, en 1897. Alors que rien ne rapprochait la plume et la caméra, les deux métiers évoluent main dans la main depuis plus d’un siècle.

Trente ans après l’arrivée de l’informatique grand public, de nombreux journalistes ne voient toujours pas l’intérêt de travailler avec des programmeurs, quand bien même internet devient le premier vecteur d’audience !

Tout comme le cinéma et la télévision ont apporté de nouveaux moyens au journalisme sans en dilapider l’essence, la programmation et le design interactif l’enrichissent et lui ouvrent de nouveaux horizons, à commencer par le datajournalism et les applications à valeur ajoutée.

Crowdsourcing, géolocalisation, traitement des données, visualisation, multmédia, interactivité, personnalisation de l’information, actualisation en temps réel, fédération de flux… les journalistes ont désormais une palette de nouveaux outils qui modifient leur pratique quotidienne et l’expérience des utilisateurs.

C’est grâce à la collaboration au sein d’équipe pluridisciplinaires que ces nouvelles formes de journalisme peuvent se concrétiser, en particulier sous la forme d’interfaces enrichies.

OWNI et Silicon Sentier, en partenariat avec Squid Solutions, af83média, Netscouade et le Social Media Club France organisent une journée de rencontre et de collaboration (battle) entre équipes de journalistes, développeurs-programmeurs et designers :

le mardi 28 septembre de 10 heures à 19 heures
à La Cantine,
151, rue Montmartre, 75002 Paris
(métro Grands Boulevards ou Bourse)

Inscriptions en ligne sur le site de La Cantine

La journée sera organisée comme suit :

- de 10 heures à 18 heures : un concours de réalisation d’applications tout au long de la journée, mettant en compétition des teams de 3 à 5 personnes réunissant les trois compétences (journalistes, développeurs et graphistes) avec une restitution en fin de journée et la présentation des projets (les sujets seront tous liés à l’actualité, à la façon d’une rédaction innovante).

Avec la participation des équipes d’OWNI, la Netscouade, Umaps, Rue89, StreetPress, etc.

Proposez votre équipe > sabine[at]owni.fr

En parallèle, La Cantine sera aussi un lieu de rencontre et d’échange dédié aux nouvelles problématiques des médias.
Venez discuter toute la journée avec les acteurs de cette évolution avec en point d’orgue :

- de 11 heures à 12 heures : conférence sur les bonnes pratiques pour concevoir des applications liées à l’actualité et présentations de solutions, avec :

M. Julien Goetz, journaliste du pôle data d’OWNI.
M. Jean-Marc Delaunay, journaliste chez reporters d’espoir, auteur de l’application les cumulards du CAC 40
Melle Cécile Dehesdin et Grégoire Fleurot, journalistes chez Slate.fr, auteurs du Facebook de l’affaire Woerth-Bettencourt
M. Pierre Bance et M. David Castello-Lopes, respectivement développeur et journaliste, auteurs d’une carte interactive du chômage en France sur Lemonde.fr
Modération : Eric Scherer, directeur de la stratégie et des relations extérieures de l’AFP

Durant la pause déjeuner, les équipes feront un point sur l’avancée de leurs travaux.

- de 14h30 à 15h30 : conférence sur l’impact du datajournalisme : quelle est sa valeur ajoutée ? Quelles évolutions cela implique-t-il sur l’organisation des rédactions ? Avec la participation de :

M. Simon Rogers, du blog data du Guardian
M. Nicolas Kayser-Bril, responsable du pôle data chez OWNI
M. Christophe Deloire ou Olivier Porcherot du CFPJ
Modération : Régis Confavreux, ex secrétaire général de Télérama et ex directeur délégué de Courrier international

- à 18 heures 30 : présentation des applications préparés par les équipes. Désignation d’un vainqueur symbolique, qui gagnera un minitel. Les applications seront présentées en temps réel tout au long de la journée sur le site dédié, hackthepress.net.

- à 19 heures : cocktail

> les sujets et équipes / pour nous suivre toute la journée : http://hackthepress.net/ /-)

Crédit grendelkhan

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Paris en ligne: le troisième âge d’Amaury ? http://owni.fr/2010/04/08/paris-en-ligne-le-troisieme-age-damaury/ http://owni.fr/2010/04/08/paris-en-ligne-le-troisieme-age-damaury/#comments Thu, 08 Apr 2010 16:28:56 +0000 Vincent Truffy http://owni.fr/?p=11848 41817433_abf3630c2b

Photo CC Flickr hada55

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Les jeux en ligne constitueront une source de revenus supplémentaire espère le groupe qui édite L’Équipe  et Le Parisien, en plus de l’activité historique presse  et de l’organisation de compétitions sportives.

Les députés ont adopté, mardi 6 avril, le projet de loi ouvrant à la concurrence le marché des jeux en ligne. L’opposition parlementaire a beau dénoncer la pression des lobbys, multiplier les amendements, l’enjeu est trop gros pour que le gouvernement laisse passer Roland-Garros (18 mai-6 juin), la Coupe du Monde de football (11 juin-11 juillet) et le Tour de France (3 au 25 juillet).

En 2008, Roland-Garros a généré plus de 400 millions d’euros de paris clandestins, on attend 2 à 3 milliards d’euros de mise pour la Coupe du Monde. Et une cinquantaines de licences devraient être délivrées par la future Autorité de régulation des jeux en ligne.

Parmi ceux-ci, les sites de presse sont nombreux à postuler, espérant compléter par ce moyen leur modèle économique qui bascule progressivement vers le payant :

  • LeMonde.fr a étoffé sa rubrique sportive et lancé une lettre quotidienne spécialisée en expliquant sans détour que « cela (leur) permettra de mettre en place des paris en ligne quand ils seront autorisés » (dixit le patron du site, Philippe Jeannet). À plusieurs reprises, déjà, le site a renvoyé vers SportingBet, qui propose des paris en ligne alors que la Française des Jeux est encore dépositaire du monopole en France.
  • Cinquante journaux régionaux ont lancé un appel d’offres remporté par Betclic, société détenue par Stéphane Courbit. Ils espèrent ainsi « rentabiliser » leur maillage local et leur expertise auprès d’un public potentiel de 17,6 millions de lecteurs.
  • Le Figaro a profité des régionales pour se placer sur le marché des paris en ligne avec Prédipol, un jeu de pronostics des résultats électoraux aux élections régionales et explique aujourd’hui que « malgré un ratage sur le MoDem, les prévisions de Prédipol ont été plus souvent plus proches des résultats du premier tour que les mesures d’intentions de vote des instituts de sondages. Seul Prédipol a anticipé la “surprenante” performance du Front national ». Or en février, Etienne Mougeotte, le directeur des rédactions du Figaro, expliquait qu’en cas de « succès » de ces paris aux régionales, « on lancera Predipol de façon plus forte pour les élections présidentielles. »
  • TF1 s’est associé avec la Française des Jeux pour devenir opérateur de jeux et possède également, en lien avec sa chaîne Eurosport, Eurosport Bet.
  • Et le groupe Amaury (Le Parisien, Aujourd’hui en France, L’Equipe, France Football, L’Équipe TV et autres) s’est allié avec Bwin (dont Bernard Arnault, LVMH, est actionnaire) pour  lancer le site de poker et de paris sportifs Sajoo.  Il discute également avec Zeturf pour les paris hippiques en liaison avec les pronostics du Parisien.

La rentabilité visée d’ici trois ans

À bien des égards, l’exemple d’Amaury est exemplaire du renversement progressif de l’économie de la presse. Le groupe vient de déposer deux demandes de licences d’opérateurs de jeux en ligne et dit viser la rentabilité de cette activité en trois ans. Sajoo.fr (détenu à 55% par Amaury) deviendrait alors le troisième « pied » du groupe à coté de l’activité historique presse et de l’organisation d’événements sportifs.

Depuis longtemps déjà, les journaux organisent des compétitions sportives. C’est une façon pour eux de « créer » l’actualité quand celle-ci fait défaut et de vendre du papier. Le prédécesseur de L’Équipe, L’Auto-Le Vélo a ainsi fabriqué de toutes pièces le Tour de France en 1903, en plein été, à un moment où les journaux sont vides. Fin 1954, c’est encore L’Équipe qui invente la Coupe d’Europe des clubs champions (la future Ligue des Champions) par une série d’articles de Gabriel Hanot et Jacques de Ryswick, avec en point d’orgue, le règlement écrit directement par le directeur de France-Football, Jacques Ferran. Amaury élaborera aussi le Paris-Dakar en 1978 (pour animer la période de Noël, désespérément vide en matchs français), la Coupe du monde de ski alpin (parce qu’une édition des jeux Olympiques d’hiver tous les quatre ans ne suffit pas à maintenir l’intérêt pour le ski),…

Et quand Amaury ne crée pas les compétitions, il invente les trophées qui comptent comme le Ballon d’Or (dont le nom complet est « Ballon d’Or France-Football ») qui distingue tout simplement le meilleur joueur du monde (longtemps limité cependant aux championnats européens).

Pourtant, au tournant des années 1960-1970, lorsque L’Équipe entre dans le groupe Amaury, c’est toujours le sport qui est au service de la vente des journaux. Le Tour de France se contente de dégager un petit bénéfice et surtout beaucoup de diffusion pour les journaux. Tout va changer lorsque Jean-Claude Killy, au sortir des jeux Olympiques d’hiver à Albertville, en 1992, va transformer l’antique Société du Tour de France en une entreprise d’organisation de spectacles sportifs fortement mis en scène, Amaury Sport Organisation.

Juteux partenariats sur le Tour de France

C’est l’époque où les sponsors commencent à rivaliser sérieusement pour bénéficier de la publicité gratuite de trois semaines qu’offre un partenariat sur le maillot jaune (Le Crédit lyonnais le sponsorise depuis 1987), vert (pour le meilleur sprinteur, payé par la Française des Jeux ), à pois (pour le meilleur grimpeur, aujourd’hui dévolu au groupe Carrefour). C’est aussi le moment où explosent les droits de retransmission par la télévision.

D’un coup, alors, c’est l’événement qui fait vivre le groupe et plus le récit qui en est fait par la presse.

Dans le même temps, la presse connaît un engouement pour le journalisme d’investigation, qui ne s’intéresse donc plus à mythifier le sport, mais à en débusquer notamment les tricheries. A partir de 1988 et de la déchéance du héros dopé, Ben Johnson, tous les champions deviennent suspects et les scandales éclatent l’un après l’autre. La presse parasite le spectacle, il menace sa pérennité, il ouvre la voie au doute.

Lance Armstrong, vainqueur multiple du Tour à partir de 1999, va symboliser un tournant américain d’ASO. Alors que le public européen boude, le nouveau champion concrétise le rêve que Greg LeMond n’avait pu réaliser tout à fait. Les droits télé se déplacent de l’autre côté de l’Atlantique, la publicité et les sponsors aussi. Fini les frères Ripolin, voici Nike et Coca-Cola brothers.

Les paris sportifs inaugurent une troisième époque pour Amaury. Le groupe organise l’événement (ASO), le raconte (L’Equipe, Le Parisien) et en tire les bénéfices (Sajoo) dans une stratégie cohérente : des événements populaires (du football, du vélo et même le rallye Paris-Dakar où se précipitèrent un temps Johnny Hallyday, Michel Sardou, Caroline de Monaco…), une presse populaire, un vice populaire : le jeu d’argent.

Seule compte la déclinaison de la marque

Plus besoin dès lors d’une presse qui critique le spectacle au risque de le décrédibiliser, ni des investissements qui vont avec : seule compte la déclinaison de la marque. De bonne source (Amaury ne dépose pas ses comptes au tribunal de commerce et préfère chaque année payer l’amende), le résultat d’exploitation d’ASO (40 millions d’euros l’an passé) correspond à peu près à celui du groupe Amaury. Autrement dit, l’activité  presse ne rapporte pas réellement d’argent (l’année 2010 devrait néanmoins être plus faste pour L’Équipe avec la Coupe du Monde de football) et l’organisation d’événement est seule bénéficiaire.

La tentation, dès lors, pourrait être de transformer les titres du groupe en prescripteurs de paris, pronostiqueurs comme le fait déjà Le Parisien pour le PMU et, par nature, L’Équipe qui alimente ainsi les discussions de supporters, avant, peut-être, les appétits des parieurs. L’attention devrait, en effet, rapidement se focaliser sur le retour sur investissement que chaque opérateur peut garantir au parieur. A cet égard, les opérateurs offshore resteront probablement plus compétitifs. Les groupes de presse ne pourront miser que sur la peur du gendarme et sur l’offre de service, c’est-à-dire l’expertise « journalistique » pour déterminer la cote.

Billet publié initialement sur Le blog de Vincent Truffy

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TEDX : 650 personnes, 90.000 liens, un Vinvin http://owni.fr/2010/02/09/tedx-650-personnes-90000-liens-un-vinvin/ http://owni.fr/2010/02/09/tedx-650-personnes-90000-liens-un-vinvin/#comments Tue, 09 Feb 2010 16:40:48 +0000 Guillaume Ledit http://owni.fr/?p=7865 Samedi 30 (il y a une semaine, un an, un siècle, une éternité…), au réveil. Comme souvent, je saisis avec angoisse mon iphone pour voir si je n’ai pas, pendant la nuit, raté l’une de ses nouvelles qui nourrissent le forçat (volontaire) du realtimeweb que je suis.

Et là, drame : un mail de TEDx me rappelle à mon devoir : c’est aujourd’hui.

Tedx, c’est quoi ?

Mikiane, organisateur de l’évènement, considère que c’est “un rêve”, et confirme ainsi mes soupçons. “Événement à la croisée des disciplines et des cultures. “Marathon intellectuel et émotionnel”, TED est une véritable institution pour les “gens d’Internet” du monde entier. Parti de San Francisco, TED consiste en de mini conférences qui ont pour unique objectif d’éveiller la curiosité du plus grand nombre sur un éventail très large de sujets.

C’est d’ailleurs grâce à certaines de ces mini conférences que j’ai pris connaissance des idées qui structurent aujourd’hui mon travail quotidien : Lessig sur les creative commons, Shirky sur les médias sociaux, Pranav Mistri sur des sujets vagues, mais excitants.

L’avantage de TED est de ne pas être uniquement focalisé sur des thématiques “geeks”, et d’ouvrir un peu nos perspectives à d’autres sujets, d’autres univers.

Le pari d’importer le concept en France était risqué, mais le défi a été relevé. Une édition test avait déjà eu lieu à la Cantine, où l’ambiance bon enfant et l’investissement de chacun ont permis à l’équipe organisatrice de se constituer.

C’est donc avec joie que l’équipe d’Owni a accepté d’être partenaire média de l’évènement. Apparemment, nous n’étions pas les seuls, puisque comme l’a relevé la CBwebletter, TEDX a généré un nombre ahurissant de Twitts durant l’évènement, et que le “balcon des  blogueurs” était fort garni.

ownitedx2

Je vous livre ici une sélection des interventions déjà disponibles en ligne, ainsi que quelques observations faites sur le vif.

Arrivé à l’espace cardin, le “balcon des blogueurs” est bien sympathique. On surplombe la salle, on est jeunes, on est beaux, et on a le droit à nos ordinateurs, contrairement au commun des mortels.

Teintures rouges à la Lynch fermées, un peu comme le WIFI, et c’est parti. Ça démarre fort, un homme à tambour soutenu par une fanfare pour l’instant invisible appelle à lui le reste de la troupe : batucadaaaaaaaa time !

Je me réveille. A côté de moi, ça se bouche les oreilles ou applaudit mollement. La salle semble dubitative mais applaudit vaillamment à la fin.

On enchaîne avec une vidéo d’introduction du patron de TED, qui me rappelle furieusement les quelques minutes de la haine dans 1984 : sauf que là, c’est de l’amour et c’est TEDX.

Soro SOLO

Soro Solo, né en côte d’Ivoire, anime “l’Afrique enchantée” sur France Inter, une émission qu’il fait bon écouter.

Il nous raconte une histoire, j’écoute.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

L’une des présentations marquantes de la journée, qui resitue l’Histoire par rapport aux histoires, et qui apporte une vision moins binaire de l’identité nationale que celle que certains aimeraient nous faire avaler.

François TADDEI

Intervention du biologiste autour de l’éducation. Intro dans la joie : “mon fils pose trop de questions selon l’institutrice”.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Socrate : pour passer de l’info à a connaissance, il faut des interactions: serons nous capables d’inventer la maïeutique nécessaire au passage de la société de l’information à celle de la connaissance ?

“Si votre métier ressemble aux échecs, préparez vous à changer de métier” (The Economist, après la défaite de Kasparov face à Deep Blue).

Que nous reste-t-il ?

Quelles sont les vertus humaines qu’un ordi ou robot ne serait émuler ?

Lewis Carroll dépeint Alice. Il faut courrir aussi vite que l’on peut pour rester en place, si tu veux aller ailleurs, tu dois courir au moins deux fois plus vite (La reine à Alice)

Métaphore à base d’animaux : il faut maintenir les équilibres dans les écosystèmes informationels.

Photo de jeune macaque : lavage de la pomme de terre et renouvelle l’exploit avec du riz.

Innovation qui s’est propagée sur l’ensemble de l’île : les premiers quil l’ont adopté sont les plus jeunes, les derniers les mâles dominants.

Transformer le monde en un campus global. Nous devrions nous questionner et réfléchir pour donner des moyens à l’école.

Miguel Benassayag

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Admirateur du monsieur depuis un moment (notamment via son engagement pour RESF et quelques uns de ses écrits), j’étais agréablement surpris de voir son nom au programme.

Son intervention s’articule autour des thématiques qui lui sont chères : la nécessité d’une transgression dans la culture occidentale, fondée sur la distinction entre légitimité et légalité.

Il attaque également l’idée de tolérance zéro, cet affreux concept, et illustre ça par une anecdote sur Kant le moraliste pourfendeur du mensonge et Benjamin Constant.

L’ancien résistant en profite pour attaquer les écueils d’une société de “transparence”, dans laquelle la communication prend énormément d’importance. Une société qui veut être légale et transparente n’accepte pas les risques, et prône le risque zéro. Or, une société sécuritaire est une société dangereuse pour ses habitants.

Vinvin

La conclusion, c’est Vinvin qui s’y colle, et qui s’en sort avec brio : tout le monde repart le sourire au lèvre, avec en prime une jolie leçon et quelques interrogations sur le sens de la vie. Rien que ça :-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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